La lettre de Bridget Kyoto : ma région, mon amour

Une fois n’est pas coutume, j’aimerais pousser un cri d’amour. « Ma région, je t’aime ! » Oui, ma Bourgogne vallonnée, si calme et sauvage, ma Bourgogne gourmande, pleine de truffes et de nectars enivrants, je t’aime. Chez toi, je me sens bien. Tu paies une grande partie des trains qui passent toutes les heures pour m’emmener travailler à Paris (et qui ont des prises électriques à bord !). Tu t’occupes du Parc naturel du Morvan où j’aime aller camper en secret. Tu ramasses mes poubelles et tu finances le futur (les lycées). Ô ma Bourgogne, tu me fais rabelaisienne. C’est bientôt à mon tour de prendre soin de toi, je vais aller voter, tiens. Oui, c’est bientôt l’heure des régionales, vous savez, l’élection dont le principe consiste à parler des vrais enjeux. Pourtant, vous aurez beau chercher dans vos JT chéris, on ne vous parlera pas de ce qui compte – transition énergétique, transports doux, sobriété, économie locale, changement de modèle… – mais de la meilleure façon d’éviter le spectre de « ce qu’on n’a pas encore essayé ». J’entends par là la nauséabonde extrême droite.

Pourtant, c’est au niveau de nos régions que se joue un paquet de trucs : les transports en commun, les aides directes aux entreprises, l’aménagement du territoire, la gestion des parcs naturels, des déchets, la pollution de l’air, l’éducation, l’accès au logement, l’emploi, la formation professionnelle, et j’en passe ! Les régions, c’est la gestion de notre quotidien. Au fait, petit test entre amis : vous savez quand ont lieu ces élections ? —