A l’approche de la COP21, il leur fallait capter un peu de la lumière braquée sur les questions climatiques. Les climatosceptiques. On les croyait diminués, les voilà qui reviennent en force à coups de livres ineptes et d’invitations sur des plateaux télés mal orchestrés par des journalistes paresseux (et/ou bêtes). Ces énergumènes provoquent en moi une salve de questions. Pourquoi infliger au climat ce que l’on ne voit nulle part ailleurs ? Un journaliste aurait-il l’idée d’inviter – au nom de la diversité d’opinions – un économiste affirmant que 2 et 2 font 5 ? Lorsqu’on souffre d’une pathologie gynécologique, a-t-on idée d’aller consulter un cardiologue ?
En matière de climat, c’est pareil. Tous ceux qui s’expriment sur le sujet et qui se targuent d’avoir une « opinion différente » sont à la mycose ce qu’est un électrocardiogramme : parfaitement inutiles. Fi des philosophes de pacotille, des pataphysiciens de bas étage, des môssieurs météo à la mords-moi le nœud : le débat scientifique n’a pas à avoir lieu sur un plateau de télévision, au micro d’une radio à grosse audience ou au sein même d’un journal. La science n’est pas une opinion, ce n’est pas un débat d’idées, c’est un paquet de faits échaudés par les seuls sceptiques qui vaillent : les scientifiques eux-mêmes.
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