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12-04-2011
Mots clés
Alimentation
France

Les chiffres de la consommation responsable : l’alimentation

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Les chiffres de la consommation responsable : l'alimentation
(Crédit photo : soylentgreen23/flickr)
 
Du bio, de l'équitable, du local. Les habitudes des consommateurs français évoluent.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Selon le baromètre CSA/Agence Bio (2010), 43% des Français consomment des produits biologiques au moins une fois par mois – soit une baisse de 3% par rapport à 2009, curieusement due à une baisse de la consommation chez les hommes (37% en 2010 contre 46% en 2009).

A l’heure où le désir de mieux manger s’accentue, pour soi et pour la planète, au point qu’il existe depuis cette année une politique publique sur le sujet en France, certains sujets ont le vent en poupe auprès des consommateurs : c’est clairement le cas des produits alimentaires locaux, en 2010. Ainsi, selon NMI, 71% des consommateurs hexagonaux (contre 47% en Espagne ou en Angleterre) affirment qu’il est important pour eux d’acheter des produits locaux, et 57% (contre 32% en Espagne et 52% en Angleterre) trouvent même qu’il est préférable d’acheter des produits locaux plutôt que des produits bio. Une spécificité qui a toute son importance quand on sait que la majorité des gaz à effet de serre est causée par les kilomètres alimentaires (c’est-à-dire parcourus pour le transport de nos aliments), et ceci même lorsqu’elle est composée de produits bio : l’importation de fruits et légumes bio représenterait 1 million de tonnes de co2 par an !

Pas étonnant qu’on ait vu se développer en France, en 2010, des produits équitables... français (chez Alter eco), une épicerie spécialisée dans les produits régionaux (à paris), la marque collective « Le Petit Producteur » qui affiche fièrement sur ses emballages le visage et l’adresse de l’agriculteur, ou encore le site noseleveursetvous.com lancé par Danone pour présenter ses producteurs de lait.

Si manger local serait donc la solution, attention quand même, car les impacts environnementaux du mode de culture, même local, peuvent être supérieurs à ceux du transport. Dans tous les cas, mieux vaut se fier à son bon sens : préférer un produit local à celui importé du bout du monde, mais aussi favoriser des produits de saison voire si possible trouver des produits bio... et locaux !

LES PRODUITS EQUITABLES

LES PRODUITS ISSUS DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

LES PRODUITS DE LA MER

LA VIANDE

LES PANIERS DE LEGUMES

LES PRODUITS VEGETARIENS

LA RESTAURATION COLLECTIVE

L’EAU


LES PRODUITS EQUITABLES

En France, le chiffre d’affaires des produits équitables au label Fairtrade / Max Havelaar s’est élevé à 287 millions d’euros en 2009, soit une hausse de 15% par rapport à 2008. Les 3015 produits équitables consommés dans plus de 80 pays à travers le monde attestent de l’importance croissante que les consommateurs leurs vouent. Cet engagement souligne le sens d’une nouvelle consommation où l’éthique, les qualités sociales et environnementales sont maintenant des critères d’achat qui s’ajoutent à la marque et au prix. Qui aurait pensé, il y a encore quelques années, que La Poste, la SNCF ou Sodexo vêtiraient leurs personnels d’uniformes en coton équitable ? Ou bien que le volume de fruits équitables vendus en France passerait de 270 tonnes en 2005 à 1001 tonnes en 2008 ? Un sondage Ipsos datant de juin 2009 révèle que 95% des Français connaissent la notion de commerce équitable (93% en 2008) et que 55% reconnaissent le label Fair trade/Max Havelaar (53% en 2008). Un nouveau chiffre justifie la hausse des ventes : 90% des Français ont confiance dans ce label pour aider les producteurs à améliorer leurs conditions de vie. Surtout, selon une étude menée par Wei pour Max Havelaar début 2010, la crise a même d’une certaine façon renforcé l’intérêt des consommateurs pour le commerce équitable, à l’inverse du repli sur soi que l’on aurait pu escompter : en raison du contexte économique, « les thèmes fondamentaux du commerce équitable (rétribution du travail, autonomisation et développement individuel) sont désormais en résonance avec les problématiques et les expériences sociales quotidiennes des Français ». Il ne s’agit donc plus d’une relation Nord – Sud dont les intérêts s’opposent, mais plutôt d’une problématique commune justifiant en quelque sorte une empathie plus grande avec les producteurs du Sud.

Certes, les principaux produits consommés sont toujours les mêmes : le café (40% du total), le cacao (20%), la banane (7%), le coton (6%), le thé (5 %) mais de nouvelles surprises telles que l’huile d’olive, la vodka ou encore les glaces attestent du développement du commerce équitable et des 827 organisations de producteurs (contre 746 en 2009). L’Amérique latine et les Caraïbes regroupent toujours le plus grand nombre de producteurs mais l’Afrique et l’Océanie sont en passe de devenir des acteurs majeurs. On considère désormais qu’un tiers des foyers français réalisent chacun 4 achats de produits équitables pour un total de 15,9 euros dans l’année (TNS / Kantar, Janvier 2010). La majorité des foyers consommateurs sont citadins et à revenu modeste, ce qui confirme l’idée d’une consommation empathique évoquée plus haut. Les deux tiers des ventes se font toujours en grandes surfaces et le reste en circuits spécialisés, cafés, hôtels, restaurants, vente à emporter et consommation d’entreprises. Concernant ce dernier secteur « hors domicile », 86 % des salariés se voyant proposer des produits équitables sont satisfaits de la restauration dans leur entreprise (contre 69% en moyenne) et 78 % considèrent que leur entreprise se comporte de façon responsable (contre 40% en moyenne) : en restauration d’entreprise, l’offre équitable s’affirme donc comme un moyen privilégié de manifester ses valeurs jusque dans l’assiette et de créer un lien particulier avec ses convives.

LES PRODUITS ISSUS DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Avec une croissance de 10% par rapport à 2009, les ventes de produits alimentaires bio ont atteint un chiffre d’affaires record de 3.3 milliards d’euros en 2010. Cette hausse est surtout due à la progression des boissons bio (jus, alcool...) qui augmentent de 26% en valeur par rapport à 2009. Cependant les produits bio les plus consommés restent les fruits et légumes – 80% des acheteurs de produits bio en consomment. Quant à la distribution, elle reste majoritairement dominée par les grandes surfaces, qui ont connu cette année une forte hausse (de nombreuses enseignes ont mené campagne pour « le bio moins cher ») et une meilleure performance que les magasins spécialisés ou la vente directe. Selon Nielsen Scantrack, les hypermarchés, supermarchés et hard-discounters ont réalisé un chiffre d’affaires en 2010 pour l’alimentaire bio de 1,5 milliards d’euros (en hausse de 14,9% par rapport à 2009) ce qui représente désormais près de 46% du chiffre d’affaires total des produits bio. Mais les hard-discounters restent en retard, ils ne représentent que 6,4% des ventes de produits alimentaires bio en hyper/supermarchés et hard-discounters. En 2010, la France comptait 2 800 distributeurs de produits bio dont 500 de plus qu’en 2009. Fin 2010, les surfaces cultivées en bio avaient augmenté de 23,5% par rapport à 2009. Les études disponibles totalisent 836 000 ha en agriculture bio dont 261 000 ha en conversion et 576 000 en bio – soit 2,9% de la surface agricole totale (contre 2,46% en 2009). Au total, le nombre de producteurs bio a augmenté de 25% en 2010. Ils sont désormais plus de 20 600 en France. Malgré ces augmentations, l’agriculture bio n’atteindra probablement pas les objectifs du Grenelle de l’environnement qui prévoyait de consacrer 6% des terres agricoles à la bio d’ici à 2012 et 20% d’ici à 2020. Pour faire face à la demande croissante, la France doit importer une part des produits bio consommés dans l’Hexagone. L’Agence Bio évalue à 38% la part (en valeur) des produits bio consommés par les Français et provenant d’un autre pays en 2009.

- Le lait bio NEW !

Selon le CNIEL (Centre national interprofessionnel de l’économie laitière), la collecte de lait biologique a augmenté de 5,1% en 2010, soit 232 millions de litres contre 219 millions en 2009. Les fabrications de produits à base de lait bio sont elles aussi en progression : + 22,7% pour les yaourts et laits fermentés et +15,3% pour les fromages. Les ventes de lait du groupe Candia attestent également de cette demande croissante des consommateurs : +7,6% pour le lait longue conservation bio contre +0,1% pour le lait longue conservation classique en 2010. Bien que les quantités vendues en bio restent minimes par rapport aux laits classiques, la croissance du bio est nettement supérieure aux autres segments de ce marché (+17,5% du lait bio rayon baby contre -1,6% pour le lait classique rayon baby). Par ailleurs, afin d’aider les petits producteurs en conversion vers un mode de production bio, ce même groupe (premier laitier français) a lancé en 2008 le lait « Oui aux petits producteurs » qui provient d’une vingtaine d’exploitants du Massif central. Cette petite référence (100 000 litres vendus en 2010) assure aux producteurs une source de revenu convenable malgré leur situation géographique défavorable en attendant de pouvoir vendre du lait labellisé AB, bien plus avantageux en prix. D’autres groupes comme Danone achètent également du lait issu d’exploitations en conversion vers le bio, qui est utilisé pour les produits conventionnels.

- Les œufs bio NEW !

Selon l’Itavi (Institut technique de l’aviculture), les ventes d’œufs en volume en GMS se répartissaient pour l’année 2010 comme suit : 67% d’œufs standard (-0.3% par rapport à 2009), 16% d’œufs plein air (+12%), 8% d’œufs Label Rouge (+11%) et 8% d’œufs biologiques (+12%). Ces chiffres témoignent d’une consommation plus responsable sur le marché des œufs, qui a un impact considérable puisque la consommation moyenne d’un Français est de 244 oeufs par an ! Cette évolution est encouragée par le fait que pour 96% des Français, les poules devraient être élevées dans des systèmes respectant l’animal : cela les amène de plus en plus à refuser les œufs issus d’élevages industriels, identifiables au code 3 inscrit sur la coquille et la boîte, qu’il s’agisse de consommation à domicile ou hors foyer. Novotel, la chaîne du leader hôtelier Accor, qui compte 125 établissements en France servant au petit déjeuner 78 tonnes d’œufs brouillés, a d’ailleurs annoncé en 2010 renoncer aux œufs de batterie... au total, plus de 2 millions de poules pondeuses étaient élevées en bio en 2009, contre 1,7 million en 2008.

LES PRODUITS DE LA MER

Créé en 1997 par la multinationale agroalimentaire Unilever et l’ONG WWF, le label MSC se développe et consolide sa présence en France avec 425 références labellisées – contre 165 en 2009 et 13 en 2006 ! Ce programme d’éco-labellisation certifie une pêche compatible avec le développement durable et le renouvellement des espèces. Différentes grandes marques sont déjà engagées – Findus, Fleury Michon ou encore Bjorg – et les marques de distributeurs sont elles aussi chaque année un peu plus nombreuses à faire confiance à MSC comme Carrefour, Casino et Monoprix entre autres. Les produits Picard se sont même ajoutés à la liste début 2011 ! A l’heure actuelle, 102 pêcheries sont certifiées dans le monde dont 3 en France et 143 sont en cours d’évaluation (3 en France).

Cette labellisation est un grand pas vers la consommation responsable des produits de la mer mais n’empêche pas la liste rouge des espèces menacées - publiée par Greenpeace en 2006 - de rester d’actualité : la consommation de crevettes roses, cabillaud, thon, bar, raie, morue, lotte, saumon d’Atlantique et beaucoup d’autres est à éviter autant que possible. En parallèle, des poissons issus d’élevage bio (bar, saumon, daurade, crevettes,...) font peu à peu leur apparition sur les étals des poissonniers.

LA VIANDE

Responsable selon la FAO d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre, l’élevage est sur la sellette : les considérations sanitaires et écologiques convergent pour nous inviter à réduire notre consommation de viande et de produits laitiers, faute de garantie que les bovins sont élevés à l’herbe – un mode d’élevage traditionnel qui facilite la digestion des vaches (et diminue leurs émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre), stocke le carbone dans les prairies, évite de contribuer à la déforestation en Amazonie (qui sert notamment à produire le soja dont sont nourris les bovins) et accessoirement améliore la qualité nutritionnelle des produits. Le problème, c’est que les Français sont de gros mangeurs de viande : ils sont même les huitièmes plus gros consommateurs de viande de l’Union européenne, avec 87,8 kilos par Français contre 81,9 kilos en moyenne par Européen en 2009 selon FranceAgriMer. En 2009, les ventes de viandes bovines, ovines et porcines se sont élevées à 201 millions d’euros, en hausse de 16% par rapport à 2008. Les viandes de volaille, moins impactantes sur l’environnement, ont vu leurs ventes augmenter de 9,1% depuis 2008 (elles représentent désormais 28% des produits carnés consommés, soit autant que la viande bovine) , ce qui ne correspond pas à une prise de conscience écologique mais est principalement dû à une baisse de prix (-2%) sur le poulet (dont les ventes ont augmenté de 7%).

A garder en tête : l’augmentation de notre consommation de viande passe aussi par les produits industriels (raviolis, plats préparés, sauce ...), ce qui ne va pas forcément dans le sens d’une plus grande traçabilité et d’une meilleure qualité environnementale. En 2009, la consommation totale a augmenté de 4,7% pour les viandes de boucherie et de 13,3% pour les viandes de volailles. Enfin, la demande en viande bio est également en croissance mais est vraisemblablement desservie par son coût plus élevé, dans un contexte de marché où les prix baissent : le nombre d’animaux bio abattus en 2009 a augmenté de 8%, cependant que le nombre de poulets de chair en production biologique a augmenté de 12,8% entre 2008 et 2009.

LES PANIERS DE LEGUMES

Les paniers de légumes frais, provenant directement du producteur, s’arrachent en France depuis quelques années. On s’en procure notamment depuis 2003 via les AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui sont des accords partenariaux de « circuits courts » établis entre un groupe de consommateurs (le plus souvent urbains) et une exploitation agricole locale, située en zone péri-urbaine, qui vend les produits de sa ferme. l’AMAP est définie par un contrat solidaire : les consommateurs s’engagent financièrement en payant en avance la totalité de leurs livraisons pour une saison et le producteur s’engage en retour à expédier des produits frais, choisis en accord avec le client et à des prix avantageux. Le mode de production doit respecter la charte de l’agriculture paysanne et, dans certains cas, le cahier des charges de l’agriculture biologique. Selon MIRAMAP (Mouvement inter-Régional des AMAP), il y a aujourd’hui plus de 1200 AMAP officiellement déclarées en France contre 700 en 2008, ce qui représente 50 000 familles adhérentes (35 000 en 2008) et près de 200 000 consommateurs pour un chiffre d’affaires annuel estimé à 36 millions d’euros. Le réseau des AMAP d’Ile-de- France regroupait 141 groupes de consommateurs associés à 150 paysans en 2010 (et 40 nouveaux groupes de consommateurs sont à l’état de projet) alors qu’ils étaient 53 groupes et 30 producteurs en 2007. Les régions Rhône-Alpes et PACA rassemblent le plus grand nombre de groupes de consommateurs, soit respectivement 240 et 152 AMAP groupes. Depuis quelques années, d’autres solutions de distribution des productions de proximité ont été mises en place, comme les paniers Fraîcheur du transilien : 41 gares franciliennes proposent aujourd’hui des paniers Fraîcheur à leurs voyageurs – ce qui représente 150 000 kilos de fruits et légumes distribués à 2500 familles chaque semaine. 14 nouvelles gares ont proposé ce service en 2010.

LES PRODUITS VEGETARIENS

On considère que 2 à 3% des Français seraient végétariens. Les Français sont à la traine par rapport à d’autres pays européens : 9% des Britanniques et 8% des Allemands. Selon Organic Monitor, le marché français des boissons à base de soja et des laits végétaux a augmenté de 7% entre 2008 et 2009 pour atteindre 153 millions d’euros (contre 130 millions d’euros en 2007).

LA RESTAURATION COLLECTIVE

Dans le cadre de la loi « Grenelle 1 » visant à encourager le développement de l’agriculture biologique, l’Agence Bio a mis en place un observatoire national des produits bio en restauration collective depuis 2008. Une étude menée par le CSA/cabinet Gressard en 2009 pour cet observatoire révèle que 8 millions de repas sont servis quotidiennement dans 73 000 restaurants collectifs. Parmi ceux-ci, 40% proposaient des produits bio « de temps en temps » en 2010, contre 36% en 2009 ; mieux encore, 13% en intégraient tous les jours au menu en 2010, contre 5% en 2009. Les fruits restent les principaux produits bio introduits (82% des restaurants ayant introduit des produits bio les proposent) et parmi eux la pomme est le produit vedette !

Cet essor du bio suit l’engouement croissant des Français qui sont 41% à souhaiter s’en voir proposer dans leur restaurant d’entreprise, et 37% dans les distributeurs automatiques. Les cantines scolaires ne sont pas en reste puisque 51% proposent des produits bio, pour le plus grand bonheur des parents qui sont 75% à en souhaiter pour le repas de leurs enfants (rappelons que la naissance d’un enfant est la première raison de conversion à l’alimentation biologique). Conséquence logique : le chiffre d’affaires du bio en restauration collective s’est envolé en 2009, atteignant les 92 millions d’euros, soit un doublement par rapport à 2008. 39% des structures de restauration collective fonctionnent en gestion concédée à des sociétés spécialisées. Sodexo, leader de ces sociétés, s’engage depuis 2010 à proposer aux restaurants de la région parisienne des produits de saison cultivés dans un rayon de 200 km autour de paris. De plus, à l’échelle mondiale, ce même groupe s’approvisionne chaque année un peu plus en café issu du commerce équitable (12,5% en 2010 contre 8,5% en 2009).

L’EAU

Les bouteilles d’eau ne séduisent plus : selon la chambre syndicale des eaux minérales naturelles, leurs ventes ont enregistré une baisse de 3% en 2009 (-7,3% en 2008). A l’inverse, selon le baromètre c.i.eau/tns soFRes 2010, les Français sont désormais 32% à boire exclusivement de l’eau du robinet (contre 16% en 2003) et 46% des consommateurs alternent les deux types d’eaux. Il est vrai que la crise est passée par là : en plus des bénéfices environnementaux (pas d’emballage plastique, pas de transport : l’eau du robinet est 1000 fois moins émettrice de co2 que l’eau en bouteille), se détourner de l’eau en bouteille peut faire économiser jusqu’à 340 euros par an à une famille de quatre personnes ! Autant dire que cela dégage un budget pour acheter des carafes filtrantes, dont les ventes sont quant à elles au beau fixe : bien que 86% des buveurs d’eau du robinet aient confiance dans sa qualité, ils optent de plus en plus pour ces carafes qui éliminent le tartre, le chlore, les pesticides, le plomb, les nitrates et dans certains cas les résidus de médicaments. En 2010, le leader du marché Brita a vendu plus d’un million de carafes, soit un tiers de ses ventes totales dans l’hexagone en 17 ans de présence ! Preuve que les carafes sont utilisées régulièrement, 18 millions de cartouches ont été achetées en 2010 (2% de plus qu’en 2009).

- Des traces de médicaments dans l’eau de nos robinets

Des résidus d’anti-épileptiques, anxiolytiques et d’hormones contraceptives réussissent à déjouer le traitement des usines et se retrouvent dans l’eau de nos robinets. C’est le résultat d’une étude menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) à la demande de la Direction générale de la santé (DGS). Au total, 19 traces de médicaments (sur les 45 recherchés) ont été détectées dans 25% des prélèvements d’eau potable analysés Ces résultats, rendus publics en février 2011, révèlent également que certaines analyses d’échantillons contiennent jusqu’à 4 types de résidus médicamenteux différents. Il n’existe actuellement pas de limite légale relative aux quantités de résidus médicamenteux dans l’eau et il semble difficile d’y échapper : les carafes filtrantes, tout comme les filtres qu’on installe sur les robinets, n’en éliminent qu’une partie... au mieux ! Les débats sur la qualité sanitaire de l’eau du robinet sont donc loin d’être résolus et l’eau en bouteille a probablement encore de belles années devant elle. Des solutions pour réduire son impact sur l’environnement devront donc voir le jour ! Ainsi, les premières bouteilles d’eau d’origine végétale ont fait leur apparition sur le marché français fin 2010. Volvic a en effet lancé la première bouteille végétale : 100% recyclable et composée de 20% de plastique d’origine végétale (canne à sucre). Durant la même période, la marque Montcalm a présenté sa bouteille 100% PET recyclé Elles n’engendrent donc plus d’utilisation de nouvelles ressources fossiles et réduisent significativement (-43% pour une bouteille d’1,5 l) l’empreinte carbone.

Les chiffres de la consommation responsable, Edition 2010, mescoursespourlaplanete.com

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