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Le pétrole est une drogue : une campagne novatrice de Greenpeace

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Le pétrole est une drogue : une campagne novatrice de Greenpeace
(Crédit photo : adselwood/Flickr)
 
Pour la première fois, l'ONG ne cible pas seulement les producteurs d'or noir, mais aussi les consommateurs.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Greenpeace France a lancé le 19 janvier une campagne de communication afin d’alerter le grand public sur notre degré de dépendance au pétrole. Il y a longtemps que les pétroliers sont une cible privilégiée de Greenpeace, à cause des marées noires, ou, plus récemment, des campagnes de prospection dans l’Arctique. Mais jusqu’ici, on n’avait jamais vu (à ma connaissance) une grande ONG écologiste s’en prendre au pétrole EN TANT QUE TEL.

Greenpeace France suit une voie ouverte récemment par la branche britannique de l’ONG, à travers une campagne intitulée « Go beyond oil » (« Sortez du pétrole »). Mais cette campagne visait ceux qui investissent dans le pétrole, et non tous ceux, tellement plus nombreux, qui simplement… en consomment :


Le témoignage de Lucy
envoyé par gpfrance. - L’info internationale vidéo.

C’est bien fait, et c’est plutôt rigolo. Le constat de notre dépendance est posé. Mais on en reste à peu près là. Manquent les solutions. Un visuel parsemé d’éoliennes ne fait pas un programme. On sent une certaine pudeur à s’aventurer sur un terrain nouveau, dans lequel il n’y a plus d’un côté les méchants, et de l’autre les gentils…

Il est surprenant de voir à quel point l’addiction structurelle de la société au pétrole sera longtemps restée au second plan dans le discours écologiste. Les mobilisations contre les OGM, le nucléaire ou même… les marées noires (phénomène subsidiaire) ont toujours eu beaucoup, beaucoup, plus de succès.

Même avec le changement climatique, le mot d’ordre « sortons du pétrole » ne s’est pas imposé ni comme une évidence, ni comme une priorité stratégique, à part chez les écologistes les plus radicaux. Trop « déceptif », comme on dit dans la pub, invendable sur le marché politique ? Le pétrole, c’était un peu l’éléphant qu’on aurait oublié au milieu du salon.

De fait, le député Vert Yves Cochet est bien moins « fédérateur » avec son « pétrole apocalypse » que Yann Arthus-Bertrand, le célèbre « hélicologiste » – pour reprendre le sobriquet dont l’affuble le mensuel La Décroissance.

La toute première étape pour le drogué qui voudrait s’en sortir, c’est le déni. Là-dessus donc, bien vu Greenpeace.

Adélaïde Colin, responsable de la communication au sein de l’ONG, reconnaît : « Cette campagne, c’est vraiment un premier pas en direction du grand public sur cette question. L’idée, c’est de commencer à informer, en soulignant que les changements climatiques et le recours à des sources de pétrole de plus en plus polluantes sont les conséquences directes de notre addiction au pétrole. » Elle ajoute : « On commence à atteindre une maturité qu’il n’y avait peut-être pas avant sur cette question. »

Ce billet est originellement paru sur le blog Oil Man, chroniques du début de la fin du pétrole de notre collaborateur Matthieu Auzanneau.

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Chargé de la prospective et du lobbying au Shift Project, think tank de la transition carbone, et blogueur invité du Monde

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  • Je suis d’accord, le petit pompiste a rarement choisi de vendre du pétrole ! Il le fait par obligation.
    Par contre, l’idée de la campagne est intéressante. Elle fera peut-être comprendre aux gens notre degré de dépendance à une drogue qui n’est pas inépuisable.
    Et qu’est-ce qu’on fera si l’économie n’est pas prête à faire sans, quand le débit de pétrole baissera chaque année ?

    28.01 à 17h02 - Répondre - Alerter
  • (Re)Commençons par remplacer ces p..... de sacs plastique par des sacs en papier. (Les sacs en plastique étaient censés disparaître en ... trois quatre ans... Vous avez vu quelque chose se passer ?)
    Bon d’accord les papeteries polluent... mais on n’en a plus beaucoup en France. Et on pollue les rivières avec bien d’autres choses...

    (Re)Fabriquons des vêtements en coton (pur coton), en lin (pur lin), en laine (pure laine) et non plus tous ces tissus synthétiques qui puent au bout d’une heure. (A part les polaires qui recyclent). Ca fera des emplois. Même des emplois de bergers et de tondeurs...

    Utilisons des bouteilles en verre, des bocaux, des boîtes en fer, en carton.
    Et recyclons ce qu’on jette dans nos poubelles jaunes. (Je serais curieuse de voir ce qu’on en fait... Tri, tri, tri : c’est vite dit...)

    25.01 à 10h21 - Répondre - Alerter
  • Le spot ne se limite pas aux consommateurs (ce qu’il aurait du faire) mais vise aussi et surtout les personnes qui en vivent. Et c’est là où le bas blesse. Les personnes travaillant dans les stations services ne cautionnent pas forcément l’industrie pétrolière. Elles ont besoin d’un emploi, d’argent, c’est tout.

    Pour aller sur ce terrain, il faut plutôt viser plus haut, du côté des ingénieurs et commerciaux qui eux, ont fait le choix de travailler dans l’industrie pétrolière.

    Donc spot raté pour moi.

    24.01 à 11h44 - Répondre - Alerter
  • Je suis pas du tout convaincue par ce spot ! Mais plus on bouge mieux c’est ;-)

    24.01 à 09h38 - Répondre - Alerter
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