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16-02-2011
Mots clés
Politique
Energies
France

Gaz de schiste : des forages ont déjà eu lieu en France

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Gaz de schiste : des forages ont déjà eu lieu en France
(Photo : la région du Comminges (Haute-Garonne) ou se situe la commune de Franquevielle. Crédit : Fourrure / Flickr)
 
En Haute-Garonne, dans les Bouches-du-Rhône ou en Lorraine, des sociétés s'intéressent depuis longtemps aux gaz non conventionnels. Et des forages ont parfois déjà été effectués.
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Les autorisations de forage pour chercher du gaz de schiste ont bien été suspendues en France comme l’a annoncé début février le gouvernement. « Aucune autorisation de travaux ne sera donnée ni même instruite avant le résultat de [d’une] mission » chargée d’analyser les enjeux environnementaux a assuré Nathalie Koscisusko-Morizet, ministre de l’Ecologie. Sauf que ces dernières années, des industriels ont déjà creusé le sous-sol hexagonal en plusieurs endroits à la recherche de gaz non conventionnels... Trois exemples :

- En Haute-Garonne, il n’y a pas l’ombre d’un doute : « Une véritable usine à forer à 2 600 m de profondeur a tourné jour et nuit en 2007 dans la petite commune du Comminges. La technique de fracturation hydraulique, contestée par les écologistes, y a été expérimentée », raconte La Dépêche, s’appuyant sur le témoignage de l’adjoint au maire du village de Franquevielle. Au final, « du gaz a bien été trouvé, mais pas en quantité suffisante pour une exploitation rentable. Tout a été rebouché en 2008 », poursuit le quotidien. Problème : le gouvernement a beau suspendre les permis, les autorisations seront prolongées d’autant. Le permis de Foix accordé aux Canadiens d’EnCana en 2006 a été prorogé jusqu’au 7 février 2014 à la société Vermilion. Le président de la Région Midi-Pyrénées Martin Malvy (PS) en demande aujourd’hui l’abrogation pure et simple.

- A Gardanne (Bouches-du-Rhône) des élus ont fait part de leurs doutes au sujet des forages de gaz de houille. Selon le site d’information MarsActu, ils s’interrogent en particulier sur le « permis accordé en 2004 à la société European Gas Limited (EGL) pour 730 km2, renouvelé en juillet 2010 pour 365 km2 ». La préfecture des Bouches-du-Rhône assure qu’il n’y a « pas eu de travaux », mais les élus continuent de réclamer plus de transparence et d’informations sur ces permis.

- En Lorraine, la même société australienne European Gas Limited (EGL) prospecte aussi depuis plusieurs années du gaz de charbon (ou grisou), du côté de Folschviller. En 2006, elle a utilisé une méthode américaine dite de « forage en parapluie », consistant à faire craquer la couche de charbon afin de libérer le gaz. Si cette technique est différente de la fracturation hydraulique utilisée pour extraire les gaz de schiste et semble ne pas présenter les mêmes risques pour l’environnement, les écologistes ne devraient pas non plus tarder à s’y intéresser de près...

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  • La médiatistion parfaitement justifiée de la pollution générée par l’exploitation du gaz de schiste ne doit pas faire minimiser celle tout aussi grande du CBM (méthane de charbon).

    Une particularité fondamentale de l’extraction du méthane de charbon est qu’elle nécessite de multiples puits.
    Aux USA, dans l’état du Wyoming, Actuellement 10.000 puits sont opérationnels sur le Powder River Basin et on en prévoit 100.000 (Vermont Journal Environnemental Law) Wyoming’s Powder River Basin).

    En Australie : à l’ouest de Wyong. La compagnie Sydney LTD indique que : « le champ d’exploitation pourrait comporter 200 puits ». (CM Atkinson Australian Gaz Alliance).

    La technique utilisée est le pompage d’énormes quantités d’eau polluée. « Dans le Wyoming, on pompe près de 2 millions de barils d’eau par jour dans les aquifères du gisement et on les déverse à la surface. L’eau polluée épandue accroit l’érosion et la sédimentation dans le lit des cours d’eau. Elle cause de L’eau polluée épandue accroit l’érosion et la sédimentation dans le lit des cours d’eau. Elle cause de sérieux dommages aux exploitations agricoles. L’extraction du méthane entraîne aussi de graves perturbations des aquifères. Le pompage des eaux profondes cause inévitablement un drainage des nappes aquifères obérant leur utilisation future). (Energy policy — oil and gas : Methane pollution April 27, 2009)

    Le méthane est susceptible de migrer de façon imprévisible et de profiter des failles pour s’échapper. « A Stradford en Septembre 2004, s’est produit le premier cas de migration grave du méthane. La société Molopo Australia united a annoncé que tous ses essais avaient été interrompus après que le méthane se soit échappé à partir d’anciens forages avec un débit de 180000 pieds cubes par jour alors que le niveau de l’eau était encore à 300 mètres au-dessus des couches de charbon. Cet accident montre que même avec une baisse limitée de la pression hydrostatique le méthane peut migrer rapidement et dans des directions imprévisibles ».

    Le « dewatering » (pompage de l’eau profonde) conduit à la migration du méthane décompressé non seulement vers le haut, mais aussi horizontalement, parfois sur de longues distances et il peut éventuellement trouver une issue à la surface. (Vermont Journal Environnemental LawThe Dirty Side of Clean Energy : Coalbed Methane Production in Wyoming’s Powder River Basin).

    L’extraction du méthane de houille favorise l’auto combustion du charbon. « Lors de l’assèchement des filons, de l’air ambiant est aspire dans le lit de charbon, ce qui apporte l’oxygène favorisant les combustions spontanées. Ces feux souterrains sont pratiquement impossibles à éteindre. Ils produisent des concentrations élevées de dioxyde de soufre et d’hydrogène sulfuré toxique pour les plantes. Ils peuvent aussi trouver une issue vers la surface. Au Colorado 5 feux de filons de charbon ont éclaté dans une région où étaient effectués des forages ». ( Montana Environmental Information Center).

    Le bruit n’est pas la moindre nuisance subie par la population locale. « A côté des camions, des divers engins de construction, des perceuses, des pompes électriques, les compresseurs sont de loin les plus bruyants. Selon le Dr J. Fisher Berton, professeur de géologie, Université de Tulsa, “le rugissement d’une unité de compression peut être entendu de trois à quatre miles. ». “Après le forage du puits, la compagnie du gaz a recours régulièrement à sa retouche par des procédures de cavitation, de fracturation et de torchage. Ces procédures peuvent ébranler le sol si violemment que l’ensemble de votre maison vibre. Elles peuvent aussi provoquer la combustion du méthane en profondeur et en surface. Le « torchage » émet des panaches de feu s’élevant à des dizaines de pieds en l’air ». (VERMONT JOURNAL OF ENVIRONMENTAL LAW).

    17.02 à 14h16 - Répondre - Alerter
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