publicité
haut
Accueil du site > Actu > Enquêtes > Décroissance aux deux extrêmes
Article Abonné
26-10-2006
Mots clés
Politique
Consommation
France

Décroissance aux deux extrêmes

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
 
A gauche et à droite, le concept séduit. Mais il est encore loin de rallier les foules.
SUR LE MÊME SUJET

L’idée d’un parti politique a émergé en octobre 2005, à Lyon, des premiers Etats généraux de la décroissance équitable. Difficile de dissocier le Parti pour la décroissance (PPLD) de son grand frère lyonnais Ecolo, parti fondé en 1999 par Vincent Cheynet - rédacteur en chef du magazine La Décroissance, fondateur de Casseurs de pub et aujourd’hui candidat PPLD aux législatives dans la 2e circonscription du Rhône. Bref, forts de ces filiations, les représentants du parti se sont réunis le 8 avril 2006 à Dijon pour adopter charte et statuts.

En rangs clairsemés

A ce jour, le PPLD aurait distribué 300 cartes. Pas très folichon... Le dépôt de la marque à l’INPI résonne même comme une provocation, ce dont se défend Vincent Cheynet : "Tous les noms de journaux, les noms de parti sont déposés : demandez au PS ou à l’UMP ! La société est ce qu’elle est : on utilise ses règles, même si rien ne nous empêche de conserver un regard critique sur tout ça. Des gens d’extrême-droite se retrouvent dans la décroissance ? Et bien nous ne voulons pas qu’ils nous utilisent."

Le PPLD se pare donc des atours du "vrai" parti et qui dit parti, dit élections. Aucun candidat pour la présidentielle, mais ils seraient « cinquante » pour les législatives. Quatorze commissions thématiques planchent sur le programme. Encore deux mois à patienter avant de pouvoir juger du résultat. "Il faut du temps pour se mettre en route, c’est normal : quand on voit déjà le bazar qu’il y a au PS !", se justifie Bernard Delcroix, porte-parole national du PPLD. La fin justifie-t-elle les moyens ? "Je déteste les partis. Mais hélas, on ne peut pas évoluer en dehors de la société : les Amish aux Etats-Unis n’ont rien changé !", répond Jean-Luc Pasquinet, autre porte-parole national. Le parti peut être l’arme ultime capable d’attaquer l’ennemi sur son propre terrain, ces « adeptes du développement durable qui ont leur tribune dans toutes les bouches, de gauche à droite », frémit Bernard Delcroix.

Retour à la terre ferme

Le PPLD n’est pas le seul à porter l’idée de décroissance dans l’arène politique. Au sein des verts, le député Yves Cochet, dernier ministre de l’environnement du gouvernement Jospin, a fait campagne sur ce thème, persuadé que le changement climatique et l’épuisement des ressources naturelles constitueront, dans les prochaines années, "une des plus grandes épreuves qu’ait jamais connu l’humanité". Selon lui, le développement durable est une "tricherie linguistique, un discours pour les gogos : les pays riches doivent faire décroître leur empreinte écologique et changer de mode de vie", insiste-t-il. Il propose une batterie de mesures concernant les transports ou l’habitat, et d’autres plus inattendues, comme le passage aux 32 heures, "pour répartir le travail restant" et un "revenu d’existence inconditionnel", équivalent aux 2/3 du smic, pour "allier décroissance et solidarité". Autre défenseur de la décroissance ayant jeté l’éponge dans la course à la présidentielle : Pierre Rabhi, coauteur avec Nicolas Hulot de l’ouvrage Graines de possibles (Calmann-Lévy, 2005) et fervent défenseur de l’agro-écologie.

Longue sera la route

Enfin l’extrême-droite n’est pas en reste. La revue Eléments, publication du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), a récemment fait sa une sur la question de la Décroissance. Ce mouvement n’a pas attendu le PPLD pour faire l’éloge du bio-localisme et œuvrer contre le péché du gaspillage. La décroissance fait des émules, certes, mais peine à s’imposer. Fallait-il y lire un présage : le PPLD s’est choisi pour mascotte un escargot de Bourgogne...

EN SAVOIR PLUS

Retrouvez notre dossier Croissance pour tous ?

La publication mensuelle de la croissance du PIB ressemble à une grand-messe. Cet indicateur a-t-il un sens, peut-on faire de l’économie autrement ? Cliquer ici

En rayons

La décroissance pour tous, Nicolas Ridoux, préface de Jean-Claude Besson-Girard. Parangon/Vs, 2006.

La face cachée de la décroissance, Cyril Di Méo. L’Harmattan, 2006.

Décroissance ou barbarie, Paul Ariès. Editions Golias, 2005.

La décroissance, Nicholas Georgescu-Roegen. Editions Pierre Marcel Favre, réédité au Sang de la terre, 1995.

Le recours à la Terre, Pierre Rabhi. Editions Terre du ciel.

Sur le Web

- le site sur la décroissance et la simplicité volontaire

- le site de l’Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance

- le site du PPLD.

ARTICLE LIE :

- Peut-on vivre avec moins ?
Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas