Chère automobile

Le gouvernement italien a réservé une surprise l’été dernier aux automobilistes : le permis à point. Avec chaque année 8500 morts, 25000 invalides et plus d’1 million de blessés sur les routes, il fallait intervenir. Selon le ministère des transports, la route serait plus sûre à présent avec une baisse de 18,6% des sinistres depuis la mise en application du fameux permis. Et c’est bien pour cette raison que les Italiens ne comprennent toujours pas pourquoi les tarifs des assurances ne baissent pas. Et la voiture reste pour nos voisins transalpins une source de dépense importante.

Les assureurs tirent sur la corde

Huit familles sur dix possèdent au moins une voiture (record européen) et consacrent chaque année - rien que pour l’entretien - 4414 euros. Alors évidemment, les variations des tarifs d’assurances (coût moyen annuel 797 euros), l’un des rares paramètres sur lesquels le consommateur puisse influer, font l’objet d’une attention soutenue. Car au lieu d’adapter les tarifs proportionnellement à la réduction des accidents, les assureurs ont tiré sur la corde. Les assurés ont du débourser 218,4 euros de plus entre 2002 et 2003, selon Aci-Censis. Pour se justifier, les compagnies expliquent que c’est le coût moyen des sinistres qui augmente. Doit-on en conclure que les accidents sont plus graves depuis l’introduction du permis à point ? Pour Luciano Ferrari, taxi milanais depuis 22 ans, "le permis à point ça donne juste un prétexte de plus au gouvernement pour nous ponctionner, il n’y a rien à comprendre à part cela et rien à négocier avec qui que ce soit comme d’habitude". Capito ?

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