C’est sous un pipal, un figuier asiatique, que Bouddha aurait trouvé « l’illumination ». Et le terme dharma désigne à la fois la doctrine enseignée par Siddhartha Gautama (au Ve siècle avant J.-C.), le vrai nom de Bouddha, et les lois naturelles qui régissent tout l’Univers. Dans le bouddhisme, l’idée qu’il existerait une hiérarchie entre d’un côté, disons, un ingénieur d’Areva et de l’autre, une baleine à bosse, un moucheron ou un brin d’herbe n’a aucun sens. Car la séparation entre les choses de l’Univers constitue, pour les disciples de Bouddha, une illusion forgée par nos esprits, un tronçonnage idiot de la réalité-en-soi (tathata).
Du 4x4 à l’ours polaire
Au fond, l’idée que tout est interdépendant, que tous les êtres participent du même tathata, que la souffrance des uns mérite d’être soulagée avec la même énergie que celle des autres – car il s’agit de la même – n’a jamais été autant d’actualité. Il suffit d’observer les ravages des 4x4 new-yorkais et des climatiseurs de Hong Kong sur le quotidien des ours polaires. Ou de réaliser que la disparition d’une obscure graminée à Bornéo peut signifier qu’un médicament génial ne verra jamais le jour. Tous dans le même bateau ici-bas, messieurs-dames…Ceci explique que la chasse ou la vivisection soient franchement mal vues dans les contrées bouddhiques. De même, le végétarisme est partout encouragé, même si toutes les traditions ne l’imposent pas, contrairement à une idée reçue. Bouddha lui-même, disent certains textes, serait mort intoxiqué par de la viande avariée !
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