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Par organicvision |
9-09-2010
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Le début du Tour du Monde des Initiatives DurablesL’aventure a commencé ! |
Parcourir les cinq continents en quête d’initiatives durables, pour mieux construire une société écologiquement viable. C’est l’objectif que nous, Franck et Joanna, nous sommes fixés en créant l’association Organicvision pour soutenir ce projet ambitieux. Nous avons maintenant vécu le premier mois d’une aventure nous mènera aux quatre coins de la planète pendant plus d’un an.
Le voyage a commencé. Nous avons quitté notre appartement de Bruxelles, vendu nos meubles…et avons déjà eu cette question basique chez un opticien de Lyon : où habitez-vous ? Nous avons commencés alors à expliquer notre projet de voyage autour du monde, et c’est alors que les questions sont arrivés…Il est en effet plutôt rare d’avoir un client sans adresse !
Tout a commencé avec un film dont tout le monde a entendu parlé : « Une Vérité qui Dérange » (2006) de Al Gore. En sortant de la salle de cinéma, nous nous sommes demandés pourquoi la majorité des gens ne réagissent-ils pas face à tous les horribles scénarios du changement climatique ? Pourquoi notre société a oublié la manière dont nous pourrions vivre en harmonie avec la nature ?
Nous avions commencé à nous pencher sur cette question en lisant de nombreux livres de Hervé Kempf à Nicolas Hulot…et ensuite la crise financière a frappé ! Nous appartenons à une génération qui a toujours fait partie d’un système reposant sur la recherche de la croissance perpétuelle….nous avons réalisé que nous vivions dans un système terriblement faible. Commençant à réfléchir à notre avenir et à chercher des alternatives, nous sommes tombés sur le premier éco-village en Belgique : Kasteel Nieuwenhoven à Sint-Truiden. Travaillant quelques jours comme volontaire dans cet éco-village, nous pouvons dire que nous avons vécu une expérience humaine extraordinaire avec une communauté de gens proche de la nature, généreux et plein d’enthousiasme. En revenant dans notre quotidien de citadin, nous avons réalisé à quel point notre vie urbaine semblait bien pauvre et vide de sens. Quelques discussions et nuits blanches plus tard, notre décision était clair : nous voulions changer notre vie, et bien plus que cela, nous voulions faire découvrir aux autres que cela vaut la peine de vivre plus proche de la nature et que des alternatives existent pour une vie durable ! Notre idée : un projet de tour du monde nous permettant de rencontrer des projets et des personnes qui font germer une société durable, en partageant leur quotidien dans le travail et l’échange.
Nous avons donc créé, en Septembre 2009, l’association « Organicvision pour une société durable » qui s’est fixé pour objectif de diffuser des « connaissances sur la multiplicité des pratiques et des modèles de vie équitable » essayant de « convaincre le plus grand nombre de la nécessité de passer à l’acte » et ainsi « contribuer au changement des comportements » dans une « logique de coopération » (extrait des statuts fondateur de l’association « Organicvision pour une société durable »). Des exemples qui vont vous encourager à apprendre sur la manière dont vous pouvez prendre un chemin qui va vous faire utiliser la force de la nature qui est en vous et autour de vous…
Ensemble, nous avons également appris à reconnaître et cuisiner les mauvaises herbes qui poussent dans tous les jardins en participant à l’atelier découverte des plantes sauvages comestibles à la ferme d’Uccle (Asbl Tournesol, en Belgique). Dans la continuité, le stage « Sur-Vivre dans la nature » organisé à proximité de l’étang de Virelles (Belgique) par l’Aquascope de Virelles nous a permis de nous reconnecter avec la nature, apprenant à utiliser les plantes sauvages pour se nourrir, à se débrouiller au mieux avec le peu mis à notre disposition, à explorer un petit coin de Terre, à se rassembler autour du feu pour préparer et partager le repas, et enfin dormir à la belle étoile ou sous un bivouac improvisé. Une expérience que nous recommandons à tout le monde !
Toutes les maisons du quartier Vauban fonctionnent à l’énergie solaire et certaines sont mêmes des maisons à énergies positives, produisant plus qu’elles n’utilisent ! De plus, presque toutes les maisons ont un toit vert, où certaines ont installé des terrasses communes pour profiter de la vue splendide sur les collines de la Forêt Noire. Il n’y a pratiquement pas de voitures, car tout le monde a une distance maximum de 350m pour aller au tram ou au covoiturage. En outre, les personnes qui possèdent une voiture doivent payer 50.000 euros pour acheter un terrain de stationnement dans le parking public, tandis que les personnes sans voiture se contentent de payer 3.000 euros !
Vauban est aussi un exemple de personnes engagées dans leur vie communautaire : chaque maison a été construite comme le bien commun d’un groupe de personnes. Il y a un magasin local de vente de produits bio qui est détenue en partie par la population locale. Il existe également de nombreux groupes de travail participatif sur l’éducation, la culture ou l’énergie. Les nombreux espaces verts à Vauban incluant des éléments inhabituels comme un four à pizza, par exemple, sont le résultat d’un groupe de travail local. Nous recommandons la visite de Vauban !
Nous nous sommes ensuite dirigés vers Lyon (France) où le nouveau quartier durable Confluence se construisait et entrait dans sa seconde phase. Les visites n’ayant pas débuté, il fût difficile de se faire une opinion (favorable), en découvrant un ensemble bétonné qui ne nous parut pas refléter les constructions durables que nous imaginions. Nous reviendrons dans un an pour voir la suite du chantier et évaluer le concept de la ville durable selon la ville de Lyon.
Malgré cette petite déception face à Confluence, nous avons eu une surprise agréable en visitant le musée des Frères Lumières, inventeurs du cinéma. L’envie d’être née au 19ème siècle fût forte quand nous avons appris que les frères Lumières avaient embauché des gens, qui ont voyagé au 4 coins du monde, pour filmer la vie quotidienne : une superbe initiative ! Nous devrions également tous nous rappeler la fertile imagination qu’Auguste et Louis Lumière ont su développer en leur temps pour faire avancer leur époque dans un sens positif (les 3ème inventeurs après Léonard de Vinci et Thomas Edison avec plus de 200 brevets !), sans jamais oublier leur action social (les usines Lumières ont été les premières à attribuer des congés aux femmes enceintes !). Même Clint Eastwood et Michael Jackson ont visités les portes de leur usine pour dire : « Merci Lumières ! » en français. Merci aux Lumières sans qui nous ne connaîtrions pas le cinéma que nous connaissons encore aujourd’hui !
Nous avons été surpris par l’abondance de la pharmacie de la nature, tout cela sous la supervision de sœur Brigitta, 66 ans, un sourire chaleureux et une énergie incroyable, seul détentrice de ce savoir-faire si précieux. Quand elle a commencé en 1981, il y avait 60 religieuses, maintenant il n’y en a plus que 15. Ainsi, ils accueillent 2 à 3 bénévoles chaque semaine pour s’occuper de la production intensive qui a lieu durant la saison des herbes d’avril à septembre. Durant cette semaine, dans un paysage de montagne à couper le souffle, nous avons ont pu parcourir l’ensemble du processus de fabrication de tisanes à base d’herbes médicinales sauvages : cueillette à la main, préparation et découpage des plantes à la main ou grâce à une machine centenaire, séchage dans les charpentes en bois du monastère, ramassage méticuleux à la main et trie, mélanges des plantes, bénédiction et emballage des différents médicaments naturelles ainsi constitué enchanté par leur multitude d’arômes, de formes et de couleurs.
Sœur Brigitta appelle les herbes d’alpage simplement « pharmacie de Dieu". Dans son royaume, dans les grands greniers du monastère, elle a beaucoup de caisses en bois remplies de toutes sortes d’herbes : contre la toux ou l’asthme, pour les plaies, coupures et des écorchures, contre les crampes abdominales et la constipation : Soeur Brigitta les connaît tous. Un jour, notre joyeuse sœur Brigitta nous montre sa petite bibliothèque avec toutes sortes de livres sur l’herboristerie, la botanique et de jardinage. Nous apprenons que dans le jardin du monastère, ils utilisent l’eau d’ortie cuite comme engrais et comme pesticide : 500g d’orties sont mises dans 5 litres d’eau. Après 10-20 jours, vous avez besoin de filtrer l’eau, de sortir les plantes, puis de diluer l’essence dans 1:20 d’eau. Sœur Brigitte utilise également un compost d’herbes pour protéger le sol du jardin pendant l’hiver.
Ils prient pour que Dieu les envoie un successeur. Lorsque vous quittez Niederrickenbach, nous sommes convaincus : Les monastères sont des lieux de beauté avec de nombreux secrets et des connaissances uniques. Espérons qu’ils ne seront pas perdus !
Nous parlerons plus précisément de nos expériences de permaculture et d’éco-construction dans notre prochain article. Ce séjour donnera lieu à une newsletter spéciale sur la permaculture qui sera publié sur notre site http://www.organicvision.org en octobre 2010. N’hésitez pas à vous inscrire sur le site pour recevoir nos newsletters mensuelles automatiquement.
Vous aussi, passez à l’action ! Faites germer le changement dans ce monde !
De Joanna et Franck Marion
Parcourir les cinq continents en quête d’initiatives durables, pour mieux construire une société écologiquement viable. C’est le défi de Franck et Joanna, de l’association Organicvision. Ces deux globe-trotteurs racontent les préparatifs et les premières étapes d’une aventure qui les mènera aux quatre coins de la planète pendant plus d’un an. L’association « Organicvision pour une société durable » s’est fixée pour objectif de diffuser des connaissances sur la multiplicité des pratiques et des modèles de vie équitable. |
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