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30-05-2013
Mots clés
Urbanisme
France

Zones d’installation. Redoublement conseillé

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Zones d'installation. Redoublement conseillé
(Crédit photo : jean-louis zimmermann - flickr)
 
Des millions de mètres carrés de surfaces vides… C'est ce qui attend les périphéries de nos villes, où sont souvent installés les supermarchés, d'ici quelques années.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Pas de parking, pas de business », « l’avenir c’est la voiture »… Les enseignes françaises ont suivi à la lettre les préceptes de Bernardo Trujillo, pape américain de la grande distribution : elles ont construit leurs magasins toujours plus loin des villes. Si bien que les abords de nos cités sont moches et que pas moins de deux tiers des ventes de produits alimentaires se font en périphérie des villes. Forcés (ou presque) de prendre la voiture pour acheter à manger, nous polluons inévitablement : « Pour un panier moyen de 15 kg et une distance parcourue de 9 km, le trajet génère des impacts environnementaux plus de 1,6 fois plus importants que l’importation des fruits et légumes depuis l’Espagne », signalait l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) en 2011.

La bulle des supermarchés

Mais ce n’est pas fini : 87 % des 8,6 millions de mètres carrés commerciaux en projet sont situés en périphérie des villes. Pire, ces millions de mètres carrés en projet ont de fortes chances de finir vides. En effet, le volume de surfaces commerciales croît de 4 % à 5 % par an depuis le début des années 2000. Bien plus que la consommation des ménages (moins de 1 % depuis 2008). Logiquement, des magasins finissent par ne servir à rien. Pascal Madry, directeur de l’Institut pour la ville et le commerce, a ainsi identifié une cinquantaine de villes où plus d’un commerce sur dix est vide en 2012 – « un seuil critique » –, contre une vingtaine de communes en 2001. Parmi ces villes, Béziers, Vierzon, Châteauroux, Cholet ou Nevers.

Mais pourquoi diable construit-on plus de supers et d’hypers alors que les ventes stagnent ? Les enseignes sont, en fait, entrées dans un cercle vicieux. « La consommation ralentit, si bien que les marges se réduisent en aval pour la distribution. Elle a donc cherché à augmenter ses marges en amont, en ouvrant plus de magasins pour pouvoir distribuer plus de produits et, ainsi, avoir une force de négociation plus importante face aux producteurs, ou encore pour pouvoir délocaliser plus loin », explique Pascal Madry. Tordu, mais économiquement logique… à court terme.

L’expert craint que d’ici à 2020 un quart des surfaces commerciales soient vides, soit entre 30 et 40 millions de mètres carrés vacants ! Que faire de ces espaces perdus ? « Il est urgent que le politique reprenne en main les règles de l’architecture commerciale. Nos entrées de ville sont littéralement défigurées par des zones commerciales en forme de boîtes à chaussures empilées en pleins champs », lançait en 2009 Jean-Paul Charié, alors député (UMP) du Loiret. Or, depuis 2008, les projets commerciaux de moins de 1 000 m² ne sont plus soumis à autorisation préalable, et l’Assemblée des communautés de France a constaté une « floraison de projets de 999 m2 » ! Quant aux autres, ils ne craignent pas grand-chose. Les commissions départementales d’aménagement commercial, censées étudier les demandes de permis – à l’aune notamment du développement durable –, ont accepté 95 % des projets en 2011. Des magasins peut-être inutiles à moyen terme mais aujourd’hui « durables », donc. —


- Et moi je fais quoi ?

Evitez les courses en voiture. Si vous n’avez pas le choix, associez-les à un autre déplacement pour en réduire l’impact. Cela commence par laisser davantage le chariot aux hommes. En 2008, les femmes font encore « toujours ou très souvent les courses » dans 56 % des ménages, même s’il s’agit, pour elles, de faire un détour. Attribuer la corvée à celui ou celle qui passe devant le supermarché en rentrant du boulot serait plus ingénieux.

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  • Il y a toujours moyen de ne pas utiliser sa voiture pour aller faire les courses.

    Déjà ne pas aller dans ces supermarchés et privilégier les commerces de centre-ville : l’argent gagné à ne pas utiliser de voiture compense largement le surcoût des produits, et on a plus de chance de trouver de vrais bons produits.

    Et pour ceux qui veulent absooooooolument faire leurs courses dans ces hypermarchés sans âme et faire la queue à la caisse pendant des heures, jetez un oeil du côté des vélos cargo :

    Pas d’essence, pas d’assurance, risques d’accidents mortels pour les autres usagers de la route très réduits, peut être parqué le long du mur de l’hyper au lieu de nécessiter un parking géant, ne nécessite que quelques électrons à produire pour ceux qui envisagent une aide électrique, pour bien moins d’énergie dépensée qu’une éventuelle voiture électrique (50 kg + chargement à déplacer pour les vélos cargos les plus gros contre 1000 kg + chargement à déplacer pour la voiture, cherchez le gâchis d’énergie ...), ou la simple force des mollets pour les plus courageux.

    Et pour ceux qui ne veulent pas se séparer de leur voiture et qui ne peuvent donc pas adopter un vélo cargo en plus (prix + petit endroit de stationnement nécessaire), une remorque coûte moins de 200 € et se plie.

    13.09 à 14h08 - Répondre - Alerter
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