Le compteur tourne encore doucement. Ce 11 avril à 11h, 130 personnes avaient signé l’Appel de Paris pour la haute mer, lancé quelques heures plus tôt à l’ouverture d’une conférence sur « la haute mer, avenir de l’humanité ».
L’appel de Paris vise à protéger ce « bien commun de l’humanité », qui couvre la moitié de la surface du globe, et qui est « en partie devenu un lieu de non droit, livré au pillage des ressources jusque dans ses intimes profondeurs, aux pollutions généralisées jusque dans ses mers les plus lointaines, et aux trafics ».
Dans ces eaux internationales où aucune police ne peut intervenir, on trouve pèle-mêle des épaves à la dérive, comme le Lyubov Orlova, des navires qui surpêchent, des nappes de fioul liées à des dégazages sauvages, des océans de détritus qu’aucun pays ne ramasse. Le tout constitue un immense refuge pour les pirates – dont le plus écolo d’entre eux, Paul Watson, l’ex-figure de proue de l’ONG Sea Shepherd.
L’appel lancé entre autres par l’Unesco, l’Institut Océanographique Paul Ricard, France Nature Environnement, SurfRider Foundation, la Fondation Nicolas Hulot, Nausicaa et l’Institut Français de la Mer, plaide pour une « gouvernance internationale partagée, transparente, démocratique ». Les signataires s’engagent à peser sur les négociations à l’ONU qui doivent aboutir en 2014 à un cadre international pour la gestion de la biodiversité en haute mer.
La France, deuxième pays maritime au monde, veut jouer un rôle déterminant sur cette question. En témoignent la présence de plusieurs ministres, dont celle de l’Ecologie Delphine Batho, à cette conférence organisée dans la capitale à l’initiative du Conseil économique social et environnemental et de Tara Expéditions.
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