Patrick Viveret, Reconsidérer la richesse, éditions de L’Aube, 239 p., 14 euros.
Que Reconsidérer la richesse soit la réédition en poche d’un rapport commandé par un secrétariat d’Etat français, nous rassure sur l’ambition de nos gouvernants. Car c’est peu de dire que la pensée de Patrick Viveret ne s’inscrit pas dans les ornières "réalistes" qui président généralement à l’élaboration de ces rapports. Le philosophe prône ainsi l’abandon du PIB comme instrument de mesure de notre dynamisme économique et demande que le monnaies soient remises à leur place.
Remue-méninges
Il souhaite aussi que les sociétés occidentales construisent leur estimation des richesses sur d’autres critères. "Nous avons à revoir nos modes de production, nos modes de consommation et, plus largement, nos modes de vie", souhaite Viveret qui appelle à "faire un travail sur l’humanité elle-même" ! Doux-dingue ? Peut-être. En tout cas, sa prose alerte sait se montrer convaincante, argumentée et a la bonne idée de faire toujours appel à des exemples concrets. Son ouvrage, plein comme un œuf mais très accessible, donne envie de se joindre à cette grande partie de remue-méninges mondiale.
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