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5-10-2009

Aider les malades du cancer : "yes we can"

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Aider les malades du cancer : "yes we can"
 
A l’heure où l’Amérique souhaite réformer son système de santé, FamiliesCAN, une association à but non lucratif de la Silicon Valley, facilite la vie des personnes atteintes du cancer et de leur famille de en s'attaquant à un problème à peine mentionné dans les débats : le fait que les malades ont non seulement des difficultés à payer leurs dépenses de santé mais aussi leurs factures quotidiennes.
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Pour Eduarda Franscisco, qui depuis neuf ans dirige FamiliesCan, son association comble un vide : soulager les familles dont l’un des membres est atteint du cancer et qui vivent dans le stress de ne pas pouvoir subvenir à leurs besoins quotidiens. « En 9 ans d’existence nous avons aidé 450 familles, souvent originaires de classes moyennes, qui n’auraient jamais osé solliciter de l’aide par exemple pour payer leur facture d’électricité, leur emprunt ou la leçon de piano de leurs enfants », explique-t-elle tout en citant le cas d’une famille dont les revenus ont chuté de 250 000 dollars par an à 55 000 dollars, suite au cancer du père de famille (ce dernier ne recevant plus qu’une pension d’invalidité bien inférieure à son dernier salaire).

Le fardeau du cancer

Créée par Jackie Whittier grâce à l’argent versé par son père Ronald Whittier, un ancien cadre dirigeant d’Intel qui a fait fortune, FamiliesCAN est née de l’expérience personnelle de Jackie. Lorsque son mari Bruce Kubicka a eu un cancer du foi, Jackie a été frappée par les témoignages recueillis dans les salles d’attente des hôpitaux dans lesquels était soigné son mari. Elle s’est fixée pour mission d’aider 52 familles par an pendant 20 ans à raison de 4 000 dollars en moyenne par famille. Pour être éligible, il faut avoir au moins un enfant (âgé de 18 ans ou moins) et résider dans les comtés de San Mateo et Santa Clara dans la Silicon Valley (en Californie du nord), les moyens de la fondation philanthropique étant trop limités pour assurer une présence nationale. « La Silicon Valley projette toujours l’image d’un endroit prospère mais beaucoup de gens sont dans le besoin », précise Eduarda Francisco. Si vous êtes malade, un hôpital ne peut vous refuser un traitement mais vous pouvez perdre votre logement si vous ne pouvez plus payer votre loyer. Nous souhaitons aider les familles à vivre de façon aussi normale que possible sans ajouter par exemple l’humiliation pour un enfant de devoir abandonner ses loisirs parce que ses parents ne peuvent plus les lui offrir », ajoute-t-elle.

Lorsque Rick Crosby a appris en qu’il était atteint d’un cancer (un lymphome non hogkinien), ce père de deux garçons âgés de 11 et 10 ans, a fait appel à FamiliesCAN. « Ils m’ont payé trois mois de courses au supermarché et deux mois de remboursements d’emprunt de mon véhicule ». raconte-t-il. L’association a également offert une thérapie aux enfants de Nick afin de les aider à mieux assumer la maladie de leur père. « En plus de cela, ils nous ont offert des places de concert et ma famille a pu assisté aux concerts de Barbara Streisand, Neil Diamond et Andrea Bocelli », témoigne-t-il. FamiliesCAN souhaite donc alléger le fardeau qui pèse sur les épaules des membres de la famille (l’association aide également un grand nombre de mères célibataires). « Nous cherchons aussi à créer une communauté, un réseau de solidarité entre nos patients, en organisant des événements chaque année leurs permettant de ce réunir comme notre soirée de Noël où chaque enfant se voit remettre un cadeau », ajoute Eduarda Francisco.

Le fardeau de la crise

Avec la crise économique, cette association, unique aux États-Unis, est de plus en plus sollicitée alors même que le budget de la fondation philanthropique est affecté par la santé précaire de Wall Street (son budget provenant de la fortune personnelle des Whittier elle-même dépendante des soubresauts de la bourse). En 2008, FamiliesCAN a recensé 63 demandes, un chiffre qui devrait exploser en 2009 en raison de la crise. Première victime ? Le traditionnel repas de Noël sera remplacé cette année par un simple goûter. Car pour répondre à la demande, il faut se serrer la ceinture.

A lire aussi dans Terra eco :
- Assurance maladie US : la réforme ou la mort ?
- Eau du robinet et cancer : quels risques ?

Sources de cet article

- www.familiescan.org
- Crédit Photo : FamiliesCAN

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Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

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