C’est le chiffre le plus souvent cité par les médias. Il est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de toute la population. Si la France utilise un seuil de 50% du revenu médian, Eurostat privilégie celui de 60 %. Un individu (ou un ménage) est donc considéré comme pauvre s’il gagne moins de 627 euros par mois (752 selon la norme européenne). Sont ainsi concernées 3,5 millions de personnes soit 6% de la population (7,2 millions de personnes ou 12,2 % de la population selon Eurostat).
Ce chiffre est à prendre avec du recul. Car, isolé, il ne signifie rien. Pire que pauvres, rien du tout Dans son rapport à paraître ce mois-ci, l’Observatoire de la pauvreté retient onze critères de pauvreté. Y figurent notamment la distance au seuil de pauvreté, le droit à l’éducation, à la santé, au logement, la persistance dans le RMI, le taux d’indemnisation des chômeurs, etc.
Et puis, il y a les exclus parmi les exclus : les sans domicile fixe. Les chiffres de la pauvreté ignorent leur vie de galère quotidienne. Parmi eux, les sans abri, qui dorment au pavé des rues ou dans les dortoirs des foyers d’accueil. Selon l’Insee, ils seraient 86 000. Il y a aussi les occupants des centres d’accueil pour jeunes mères ou encore les prisonniers. Dernier point, la population des sans-papiers échappe elle aussi à la maille étroite du recensement de la pauvreté. Autant de personnes qui tutoient souvent l’extrême misère.
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