L’heure est à la réduction des dépenses publiques. Baisse du nombre des fonctionnaires, réforme des retraites, réforme fiscale… C’est dans ce contexte tendu que l’Observatoire des inégalités a publié ce mercredi, une étude qui rappelle que ce sont essentiellement les prestations sociales et les services publics de santé, d’éducation et de logement qui réduisent les inégalités en France. Et ce, bien plus encore que les impôts.
Les seules prestations expliquent en effet 32% de la réduction de l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, alors que les impôts directs n’en représentent que 17%. C’est donc largement grâce à elles que le niveau de vie des plus aisés n’est « que » 3,8 fois plus élevé que celui des 20% les plus modestes. Sans intervention de l’Etat, il serait 6,9 fois plus élevé, note l’étude.
« Depuis 10 ans maintenant, la politique fiscale – quelles que soient les majorités politiques – a consisté, au fil des lois de finances, en grande partie à réduire l’imposition des plus aisés et à limiter au maximum la progression des dépenses. Mais les impôts jouent toujours un rôle essentiel dans la réduction des inégalités de niveaux de vie (…) et les allocations logement ou chômage et les minima sociaux notamment jouent un rôle de plus en plus grand », analyse l’Observatoire, espérant marquer l’esprit des parlementaires qui se penchent cette semaine sur la loi de finances 2011.
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