publicité
haut
Accueil du site > Actu > Société > Pour qui le bonnet d’âne des prix Pinocchio ? Pour Shell, GDF Suez et (...)
18-11-2014
Mots clés
Multinationales
Consommation
Energies

Pour qui le bonnet d’âne des prix Pinocchio ? Pour Shell, GDF Suez et Samsung

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Pour qui le bonnet d'âne des prix Pinocchio ? Pour Shell, GDF Suez et Samsung
(Crédit photo : Les Amis de la Terre)
 
Le palmarès de la 7e édition de cette consultation qui distingue les mauvais élèves du développement durable est tombé. Sur le podium : un pétrolier, un énergéticien et une entreprise d'électronique.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

61 000 citoyens ont voté. Et leur verdict est sans appel. Cette année, ce sont Shell, GDF Suez et Samsung qui repartiront avec le bonnet d’âne des mauvais élèves des prix Pinocchio. Si le pétrolier néerlandais l’a emporté dans la catégorie « Une pour tous, tous pour moi », qui célèbre l’entreprise à la « politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles », c’est pour la multiplication de ses projets de gaz de schiste dans le monde entier. Partout, sauf – ironie du sort – dans son propre pays soumis à un moratoire. Or, en Argentine ou en Ukraine, où elle mène ses opérations, Shell pêche par « absence de consultation des populations », mais est aussi coupable d’avoir creusé des « puits dans une aire naturelle protégée et sur des terres agricoles », forgé des « réservoirs d’eaux de forage toxiques à l’air libre… », soulignent Les Amis de la Terre, organisateurs du prix en partenariat avec Peuples solidaires - ActionAid France et le Centre de recherche et d’information sur le développement (Crid). La société a battu ses concurrents Total – pointé du doigt pour ses opérations dévastatrices sur les terres du peuple Egi, au Nigeria – et le Crédit Agricole – qui soutient des entreprises engagées dans l’étêtage charbonnier de sommets montagneux, dans les Appalaches américaines –, nominés dans la même catégorie.

Dans la catégorie « Plus vert que vert », c’est GDF Suez qui remporte le prix pour ses obligations dites « vertes ». « Au mois de mai dernier, GDF Suez a annoncé avoir émis la plus importante “obligation verte” jamais réalisée par une entreprise privée. L’entreprise a récolté 2,5 milliards d’euros, principalement auprès d’investisseurs “socialement responsables”, censés financer des projets énergétiques propres », rapportent Les Amis de la Terre. Le hic c’est que « les règles d’utilisation de cet argent sont tout sauf claires », poursuit l’ONG, et qu’aucune instance de vérification n’est prévue. Nominés mais pas victorieux : EDF pour ses promesses de « mix énergétique diversifié et décarboné », en contradiction avec ses investissements charbonnier en Serbie et Pur Projet, pour ses opérations de compensation carbone qui font fi des populations locales.

Un long chemin reste à parcourir

Reste le lauréat de la catégorie « Mains sales, poches pleines ». Là, c’est Samsung qui remporte le prix « pour les conditions de travail indignes dans les usines qui fabriquent ses produits en Chine : heures de travail excessives, salaires de misère, travail des enfants, etc. », devant le pétrolier Perenco et la compagnie Lyon-Turin Ferroviaire.

Pour ses fondateurs, le prix montre bien qu’un long chemin reste à parcourir. Certes l’année passée, une proposition de loi, déposée par quatre groupes parlementaires, rappelait les sociétés mères et les entreprises donneuses d’ordre à un devoir de vigilance. Mais le texte, sous « la pression des lobbies », assure Les Amis de la Terre, est resté lettre morte. « En opposant des faits concrets aux beaux discours des entreprises, les prix Pinocchio montrent cette année encore que ces vides juridiques permettent aux entreprises d’agir en toute impunité en France et dans le monde », souligne Juliette Renaud, chargée de campagne sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre, dans un communiqué. Pour Pascale Quivy, déléguée générale du Crid, « d’année en année, les citoyens de notre pays et d’ailleurs sont plus nombreux à participer au vote des prix Pinocchio. Nos décideurs politiques et économiques devraient en tenir compte : es premiers en édictant des règles contraignantes pour les entreprises en matière de responsabilité sociale, environnementale et fiscale ; les seconds en mettant tout en œuvre pour les appliquer, tant sur le territoire français que dans leurs investissements à l’étranger. »

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas