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24-09-2008

Péages urbains : la France au ralenti

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Péages urbains : la France au ralenti
 
Un centre-ville sans voitures ou presque, grâce à un système de taxe à l'entrée des agglomérations, voilà une idée qui a séduit bien des municipalités dans le monde. La France étudie à son tour la possibilité de mettre en place des péages urbains sur le modèle de ceux de Londres, Singapour ou Stockholm.
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De la même manière que l’on paie pour emprunter une portion autoroutière, les automobilistes français pourraient sortir leur CB à l’entrée des villes. L’idée n’est pas nouvelle, elle a même été appliquée dans plusieurs capitales ou grandes communautés urbaines d’Europe, ainsi qu’à Singapour.

Un projet de loi à la française

Le Centre d’analyse stratégique (CAS), qui a remplacé en mars 2006 l’ancien commissariat général au plan, a rendu jeudi dernier un rapport sur les modalités à adopter pour la mise en place de telles infrastructures. Selon lui, les péages urbains doivent faire l’objet d’une loi. En effet, il ne s’agit pas de redevance contre un service rendu mais bien de taxes liées à l’utilisation de la voirie. Un tel impôt doit donc s’appuyer sur une législation idoine, selon la Constitution française.

L’idée est belle et nombreux sont ceux qui considèrent qu’elle règlerait bien des problèmes. Le péage aurait bien sûr une valeur dissuasive, ce qui entrainerait une baisse de la fréquentation automobile. Moins de voitures, donc moins d’embouteillages et moins de pollution. De tels résultats ont déjà été constatés à Milan ou Berlin. Les recettes de cette taxe serviraient en outre à moderniser les transports publics ou les infrastructures routières.

Un "mécanisme aveugle"

Mais pour François de Rugy, député vert de la première circonscription de Loire-Atlantique et élu à la communauté urbaine de Nantes, il s’agit d’un "mécanisme aveugle". "Cette solution ne permet pas de faire le tri entre ceux qui peuvent se permettre de payer la taxe et les autres", estime-t-il.

D’ailleurs, l’idée n’a pas vraiment fait d’émules en France. L’enthousiasme des maires pour ce procédé, certes coûteux, est assez modeste. À Stockholm pourtant, lorsque la gauche avait organisé un référendum sur la poursuite de la mesure six mois après sa mise en place, elle l’avait remporté... malgré sa défaite aux municipales. À Londres, le pouvoir dissuasif du système fut tel qu’il a contraint les autorités à relever le prix de passage pour continuer à pouvoir financer le simple entretien du péage.

Des alternatives moins coercitives

Dans l’Hexagone, le procédé est jugé trop coercitif, et pas assez incitatif. "D’autres solutions existent, moins discriminantes", poursuit François de Rugy. Il évoque entre autres le stationnement payant, qui permet de favoriser les résidents, le développement des transports alternatifs comme les bus, tramways ou vélos. Ou encore la place croissante des piétons par le rétrécissement des voies de circulation, et la taxe poids-lourds.

Quoi qu’il en soit, une éventuelle législation française sur le sujet resterai indicative, traçant les grandes lignes d’un cadre d’application. Libre alors à chaque municipalité d’en faire usage.

Sources de cet article

- Le rapport du CAS sur les péages urbains

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