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Obama veut 80% d’énergies « propres » d’ici à 2035

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Obama veut 80% d'énergies « propres » d'ici à 2035
(Photo : Barack Obama et le président chinois Hu Jintao lors d'un dîner de travail à la Maison Blanche le 18 janvier dernier. Crédit : Official White House / Pete Souza)
 
Dans son discours sur l’état de l’Union, le président américain a déclaré que son pays ne pourrait conserver son rang qu’en investissant massivement dans les énergies vertes. Mais le mot « climat », lui, est devenu tabou…
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le 25 janvier au soir, lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union, Barack Obama a lancé un défi aux Etats-Unis : celui de surpasser la Chine considérée comme la grande favorite dans la course à l’éco-innovation. Pour mettre les troupes en ordre de marche, le président américain a fixé à son pays un objectif ambitieux : faire en sorte que d’ici à 2035, 80% de l’électricité produite aux Etats-Unis provienne de sources propres. Aujourd’hui plus de la moitié de l’électricité provient encore de centrales au charbon.

Le nucléaire au rang des énergies propres

L’annonce aurait dû faire bondir de joie les associations écolos du pays, si Barack Obama, homme de compromis, ne s’était pas empressé d’ajouter que pour atteindre cet objectif les Etats-Unis devrait se satisfaire d’un bouquet énergétique diversifié. « Certains veulent de l’éolien et du solaire. D’autres du nucléaire, du charbon propre et du gaz naturel. Pour atteindre cet objectif, nous aurons besoin de toutes ces sources », a précisé Barack Obama qui s’exprimait face à un Congrès dont la majorité est devenue républicaine depuis les élections de novembre dernier.

1 million de voitures électriques d’ici 4 ans

Dans le même esprit, Obama s’est fixé un deuxième défi : faire en sorte que les Etats-Unis deviennent le premier pays à recenser 1 million de voitures électriques sur ses routes d’ici 2015. Le président en a profité pour annoncer son intention d’éliminer les milliards de dollars de subventions accordées à l’industrie pétrolière qui n’a, selon lui, manifestement pas besoin du soutien gouvernemental pour prospérer. « Au lieu de subventionner les énergies du passé, investissons dans celles du futur », a-t-il déclaré. Barack Obama a aussi déclaré vouloir couvrir le pays de rames de TGV pour que 80% des Américains puissent avoir accès à un moyen de transport deux fois plus rapide que la voiture et bien moins polluant.

La menace chinoise

Selon Barack Obama, le gouvernement fédéral, s’il veut surpasser la Chine, dans ce domaine, doit investir massivement dans la recherche et le développement pour relever le défi lancé par l’Empire du milieu, comme il l’a fait à la fin des années 1950 en orchestrant la conquête de la lune dans le seul but de prouver à l’Union soviétique que les Etats-Unis étaient les plus forts. « Il y a un demi-siècle, quand les Soviétiques nous ont battus dans la conquête de l’espace en lançant un satellite baptisé Spoutnik, nous ne savions absolument pas comment conquérir la lune. (…) Mais après avoir investi dans la recherche et l’éducation, nous avons non seulement dépassé les Soviétiques mais nous avons également créé une vague d’innovation elle-même créatrice de nouvelles industries et de millions d’emplois », a-t-il rappelé. Des propos calqués sur ceux de Steven Chu, le secrétaire d’Etat à l’Energie, qui avait mentionné il y a quelques semaines la conquête de l’espace, histoire de rappeler le rôle fondamental joué par le gouvernement fédéral en matière d’innovation.

Barack Obama, dans ce discours aux accents patriotiques, cherchait surtout à convaincre le camp des républicains, pas très fan des énergies renouvelables, que le pays risquait de perdre son statut de super puissance et se faire coiffer au poteau par la Chine s’il n’investissait pas dans les énergies et technologies du futur.

Le climat, sujet tabou

Pourtant, si Barack Obama a réaffirmé sa foi en des Etats-Unis qui carburent aux énergies propres (sans s’étendre sur des mesures concrètes), le Président a fait en sorte d’éviter de mentionner le fait que le pays ne s’était toujours pas doté d’une loi sur le climat. Les membres du Congrès restent en majorité hostile à l’adoption d’un système de droit d’émission de CO2. Nulle mention non plus du changement climatique, un terme devenu tabou, le Congrès comptant désormais un grand nombre de climato-sceptiques… Signe des temps, le jour même du discours d’Obama sur l’état de l’Union, la presse annonçait le départ de Carol Browner, la conseillère du Président sur les questions d’énergie et de changement climatique. Et le Wall Street Journal allait jusqu’à avancer qu’elle ne serait peut être même pas remplacée.

L’intégralité du discours d’Obama sur l’état de l’Union :

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Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

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