Au Canada, pays qui exploite à grande échelle et défend activement les sables bitumineux, les critiques sont nombreuses contre ce « pétrole sale », accusé de causer des cancers chez les riverains et d’assécher les rivières. Pourtant, « la toute première étude objective et indépendante sur la question », signée par la Société royale du Canada, « porte un dur coup à l’alarmisme des écologistes », rapporte un éditorial de La Presse, intitulé « Ni verts ni sales ».
Mais « l’industrie et les gouvernements seraient bien mal venus de pavoiser, car l’étude critique assez durement leur indolence », ajoute l’éditorialiste François Cardinal. Le document met notamment en cause « les carences des évaluations environnementales, menées comme si elles concernaient une vulgaire usine d’épuration plutôt qu’une exploitation énergétique à grande échelle ! » Idem pour « l’impact cumulatif des projets ».
Quant à la réhabilitation des sols après exploitation, « le gouvernement n’exige pas les garanties financières nécessaires aux entreprises », ce qui permettra « éventuellement à l’industrie de se défiler », déplore le quotidien.
Enfin, sur la question clé des émissions de gaz à effet de serre, malgré les améliorations technologiques, la hausse de la production « remet en question la capacité du Canada à remplir ses engagements pris auprès de la communauté internationale », tranche la synthèse du rapport.
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