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Les forçats de l’huile rouge

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Le transvasage de l’huile de palme marque la fin du processus. Elle sera vendue sur les marchés de la ville et exportée dans tout le pays.

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Au départ, il y a la plantation de M. Nga Ngono, située à 25 km de la ville d’Edéa, dans l’ouest du Cameroun. La récolte se fait de façon fruste. C’est en général un travail d’hommes, parfois très jeunes.

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Dans l’atelier sommaire de cuisson, les enfants mettent la main à la pâte, les jours où ils n’ont pas cours. Ils séparent les noix de palme des déchets du régime qui serviront pour le feu. Les femmes, elles, fabriquent des balais avec les feuilles de palmier.

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Une noix de palme sélectionnée. On aperçoit la pulpe particulièrement charnue, autour du noyau. Les semences se vendent auprès des instituts spécialisés.

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Le pressoir tourne grâce à l’effort des hommes. La cuisson se fait sur place dans des fûts de fortune.

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Le travail est rude et dangereux. Les ouvriers peuvent travailler près de quinze heures par jour. Soit ils touchent un salaire, soit ils sont payés en bidons d’huile, qu’ils revendront sur les marchés. Pour toute protection, ils comptent sur les esprits et sur Dieu.

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Après plusieurs heures de cuisson, l’huile apparaît enfin. La vente est une étape généralement réservée aux femmes.

 
Elle est partout, dans nos chips et dans nos crèmes de beauté. Elle, c’est l’huile de palme. Au Cameroun, des populations entières la cultivent dans des conditions rudimentaires et au mépris de la forêt primaire.
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Le Cameroun est à la croisée des chemins. Depuis des lustres, sa population y cultive l’huile de palme pour la consommation intérieure. Aujourd’hui, l’objectif est autre, économique avant tout. Car la culture de l’huile tirée du palmier est très lucrative et trouve de nombreux débouchés ; dans l’industrie agroalimentaire ou la fabrication de carburants, notamment. Elle est aussi la matière première des principales industries cosmétiques, à l’image de Dove, marque d’Unilever. Mais cette manne n’est en rien miraculeuse.

La contrepartie est lourde. Les plantations d’arbres à palme mangent peu à peu la forêt primaire et entament durablement le capital naturel de la planète. Rodrig Mbock, photographe camerounais, a voulu en témoigner. Par ses images, il veut « mettre en garde contre le mirage de l’huile rouge » qui pousse des populations désœuvrées à tirer profit de la palme avec les moyens du bord. Il pointe aussi la responsabilité du Vieux Continent qui, sans surprise, se réserve la plus grosse part du gâteau. En Afrique centrale, « six des vingt plus gros exportateurs d’huile de palme sont européens ». —

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Photographe camerounais, Rodrig Mbock est né en 1978, dans une famille défavorisée. Ses reportages emplis d’humanité marquent par la proximité qu’il entretient avec ses sujets. Cofondateur du réseau des photographes d’Afrique centrale, il a collaboré avec l’Unesco, l’Unicef et le World Press Photo.

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