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Indicateurs de Développement Durable

Par Anne Musson

Les Pays de la Loire s’ouvrent aux nouveaux indicateurs de richesse

Les Pays de la Loire s'ouvrent aux nouveaux indicateurs de richesse
(Crédit photo : l'une des affiches de la dernière campagne de pub de la région Pays de la Loire)
Mesurer le développement durable territorial dans les Pays de la Loire en associant les citoyens : une initiative novatrice et démocratique à suivre.

La région des Pays de la Loire a lancé, fin 2010, dans le cadre de son Agenda 21 et sous l’égide de la « démocratie participative », le projet de création de nouveaux indicateurs de richesse permettant de s’assurer du développement durable de la région, c’est-à-dire de l’évolution de la richesse économique du territoire mais également de l’amélioration du bien-être de ses habitants.

L’audace de la participation citoyenne

La réflexion menée dans cette optique a abouti, dans un premier temps, à des conclusions classiques : les indicateurs existants sont limités, construisons-en de nouveaux ! L’originalité apparait dans le mode de construction initiée par les Pays de la Loire. D’autres régions ont, bien avant elle, imaginé de nouveaux indicateurs de développement durable adaptables à l’échelon régional, et avec bon sens et rigueur scientifique, tels que les excellents indices de qualité de vie et de bien être proposés par l’Ile-de-France. Mais aucun organisme territorial n’avait encore « osé » jouer le jeu de la démocratie, c’est-à-dire demander aux principaux concernés, les citoyens, de construire cet indicateur.

En effet, les indicateurs « classiques », ainsi que ceux cités précédemment se heurtent tous au problème de la hiérarchisation des variables et de leur utilisation politique : ils n’informent pas sur les actions à mener en priorité (voir mon précédent post). Or, ce qui est vraiment intéressant dans cette nouvelle démarche est l’implication de la population : c’est alors à elle d’évaluer ce qui influe le plus sur son bien-être, sa qualité de vie, sur ce qui définit réellement sa richesse… qui de plus légitime pour apprécier cela ? Le « must » serait d’engager véritablement dans la démarche l’ensemble des parties prenantes de la vie régionale : citoyens, oui, mais également entreprises et associations. D’après le site internet de la région, des actions semblent être menées dans ce sens, mais sans plus de détails.

La nécessité d’une prudente interprétation

Cette novatrice initiative brille par sa pertinence envers son objectif (mesurer le développement durable à travers l’amélioration du bien-être des habitants d’un territoire) et par la solution qu’elle offre face aux limites des indicateurs existants. Attention, cependant, à son usage politique : si ce qui va composer cet indicateur sera a priori légitime, encore une fois, améliorer telle ou telle variable doit s’inscrire dans une politique globale, et faire valoir un progrès ou une action isolés, c’est parfois l’arbre qui cache la forêt.

Enfin, un regret concernant toutes les initiatives menées de manière singulière par les différentes collectivités : si toutes s’avèrent intéressantes, pourquoi ne pas les enrichir du travail et des expérimentations des uns et des autres pour créer un indicateur de développement durable local utilisable par tous (tout en conservant des indicateurs reflétant et s’adaptant aux spécificités régionales/locales) , et qui aurait alors l’avantage de permettre les comparaisons ? Une telle proposition ne serait-elle pas imaginable et organisable dans le cadre de l’Association des Régions de France ?

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