Texaco, une filiale de Chevron, a exploité la région amazonienne de l’Equateur de 1964 à 1992 et laissé en héritage aux populations un environnement hautement toxique. Après presque deux décennies de bataille juridique, parfois qualifiées de « procès écologique du siècle », l’entreprise pourrait s’acquitter de sa dette envers ces populations.
Selon un document publié le 24 janvier par le Front de Défense de l’Amazonie qui représente les populations indigènes, les preuves accumulées contre le pétrolier seraient irréfutables. Les avocats qui défendent les victimes de la pollution ont donc déposé devant le juge équatorien 180 000 pages de documents censées prouver que Texaco est entièrement responsable d’un désastre qualifié en 2007 de « crime contre l’humanité » par le président équatorien Rafael Correa.
Sur son site Internet, dans une section réservée au procès, Chevron rétorque que le chiffre de 113 milliards de dollars de dommages et intérêts avancé par les avocats des victimes ne repose sur aucune « base scientifique ». L’entreprise continue de qualifier ce procès de « farce juridique ».
Ci dessous, la bande annonce du film Crude de Joe Berlinger. Présenté au festival Sundance en 2009, il dénonce la pollution de la forêt amazonienne par le pétrolier américain. Chevron a réussi à obtenir le droit de disposer des rushs de ce documentaire afin d’organiser sa propre défense, ce que beaucoup considèrent comme une atteinte fondamentale au journalisme d’investigation.
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