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31-01-2013
Mots clés
Alimentation
France

Les Amapiens mettent la main à la glacière

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Les Amapiens mettent la main à la glacière
(Crédit photo : Denis Esnault)
 
A Lorient et à Nantes, le panier de légumes s'est transformé en glacière mensuelle de poissons. Tandis que les consommateurs découvrent des poissons, les pêcheurs ont allégé la pression économique.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Nos enfants pensaient que le poisson, c’était carré, avec des yeux sur les côtés. Nous habitons le bord de mer, mais on ne connaissait pas le monde de la pêche », se rappelle Jean-François Daigremont, représentant de l’une des premières organisations de vente en circuit court de poissons de l’Hexagone.

Merlan vs patate

Dans le Morbihan, au sein de L’Espar (Lorient ensemble pour le soutien d’une pêche artisanale et responsable), 40 consommateurs ont lancé l’expérience de cette Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) poissonnière, en 2009, en s’associant à un, puis deux chalutiers. Mais un merlan n’est pas une patate. L’association a connu des vagues avant de trouver son rythme de croisière. Car la denrée est fragile, soumise à des normes sanitaires et aux aléas d’une ressource sauvage. « Notre distribution n’est pas une poissonnerie !, lance Jean-François Daigremont. Le pêcheur nous met ce qu’il pêche. » Certains ont bien trouvé que, par mauvais temps, l’assiette de merlu devenait monotone. D’autres se sont échangés des recettes pour mettre en conserve leurs 5 kg d’anchois réceptionnés un matin d’hiver. Qui eût cru qu’il y avait une saison pour le poisson ? Pour le WWF, c’est justement l’intérêt des circuits courts sur ces produits. « La consommation est concentrée sur quelques espèces, explique Elise Pêtre, de l’ONG. En découvrir d’autres en fonction des saisons permet de répartir la pression de pêche sur l’ensemble des stocks. »

Deux euros gagnés sur chaque kilo

Sur l’île d’Yeu, en Vendée, un groupe de quatre fileyeurs a trouvé dans les circuits courts de quoi alléger la pression économique. « Certains jours, le merlu importé était vendu moins cher à Rungis que le nôtre à la criée », explique Bruno Orsonneau, patron du Gulf Stream. Associés à 11 points de ventes amapiens de la région nantaise, les quatre bateaux livrent de 10 % et 20 % de leur pêche à plus de 1 000 adhérents, à un prix garanti. Chaque client reçoit, une fois par mois, une glacière de 3 kg, pour 33 euros. Sans intermédiaire, les pêcheurs vendent leurs prises près de 2 euros de plus par kilo que le prix en criée. Le groupement de pêcheurs s’est engagé à reverser ce bonus à l’équipage. « Du coup, pour conserver notre chiffre d’affaires, on peut se permettre de pêcher moins ou de ne pas sortir par mauvais temps, précise Bruno Orsonneau. On prend moins de risques, on travaille plus intelligemment qu’avant. » —

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