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20-10-2009

Le test : quel chauffage pour l’hiver ?

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Le test : quel chauffage pour l'hiver ?
 
Le thermomètre en a pris un coup ces derniers jours. Si rien ne remplace le pull en laine, Terra eco vous aide à choisir l'énergie idéale pour votre chauffage.
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Comment se chauffer sans faire fondre le compte en banque, et la banquise ? Faut-il opter pour le bon vieux fioul des campagnes ou le gaz de ville ? Le convecteur électrique ou la chaudière à bois ? La question n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Car les critères sont multiples. En la matière, le porte-monnaie a son mot à dire : pour un ménage de quatre personnes, la facture de chauffage à la fin de l’année est en moyenne de 1 500 euros. Et les investissements pour changer d’équipements sont souvent aussi lourds que les aides sont variables. Côté climat, là aussi l’addition est salée : le chauffage représente une bonne part des tonnes de CO2 émises par le secteur résidentiel. Voici un tour des quatre énergies qui nous aideront à passer l’hiver.

Fioul

Si l’on exclut le charbon, qui a pratiquement disparu, le fioul est le grand perdant des modes de chauffage "traditionnels". Même à l’Élysée, la vieille chaudière au fioul va être remplacée une petite sœur qui fonctionne au bois. Le premier choc pétrolier avait déjà mis une sérieuse claque au fioul et la tendance n’est pas à l’amélioration. Dès l’an prochain, la taxe carbone fera grimper la facture de 54 euros pour une cuve de 1 000 litres. Côté effet de serre, difficile de faire pire. Les inconditionnels pourront cependant remplacer leur équipement par une chaudière à condensation, qui peut permettre une économie de 20% et bénéficie d’un crédit d’impôt de 25%.
Facture : 1 820 euros par an (voir notre tableau comparatif ci-dessous)

Électricité

Si l’on en croit la part de marché du chauffage électrique dans les logements neufs (70%), on peut penser qu’il présente quelques avantages. Sur le confort, tout le monde est d’accord : on tourne le bouton, pas de chaudière et pas d’entretien. En revanche, un simple coup d’œil au prix du kWh suffit à comprendre qu’on n’a pas forcément fait la bonne affaire. Et encore, la taxe carbone ne s’applique pas sur le chauffage électrique. En y regardant de plus près, se chauffer à l’électricité a tout d’une fausse bonne idée : pour un kWh de chaleur, il faut produire 3 kWh d’électricité. Si l’on ajoute que cet usage très saisonnier fait grandement appel aux capacités de pointe du parc français (c’est à dire aux centrales thermiques), on est loin de l’image de l’électricité "propre" issue du nucléaire. Pire : investir aujourd’hui dans une installation électrique c’est même être assuré de se chuaffer majoritairement aux énergies fossiles, les seules capables de satisfaire à l’avenir la demande en période de pointe. Les pompes à chaleur, très en vogue, compensent le rendement médiocre de la filière électrique. Leur efficacité décroît cependant avec la température, ce qui rend nécessaire un chauffage d’appoint par grand froid.
Facture : 2 600 euros par an (voir notre tableau comparatif)

Gaz

C’est un peu la voie du milieu. Ni exagérément polluant, ni démesurément cher, il est l’énergie principale en France pour le chauffage. La réglementation thermique 2010 prendra d’ailleurs les performances des chaudières à condensation fonctionnant au gaz comme référence en terme de consommation d’énergie. Comme pour le fioul, celles-ci permettent d’économiser entre 15 et 40% et bénéficient d’un crédit d’impôt de 25 ou 40%, suivant l’ancienneté du logement. Mais comme le fioul, les tarifs risquent de partir à la hausse. Les ressources ne sont infinies et le gaz est lui aussi concerné par la taxe carbone : la mesure entraînera une augmentation de son prix de +7% dès janvier. De manière plus générale, le tarif est réglementé par l’État mais indexé sur le prix du pétrole. Malgré une chute spectaculaire pendant la crise à moins de 50 dollars, ce dernier frôle aujourd’hui les 80 dollars. Et puis, pourquoi faire les choses à moitié ?
Facture : 1 240 euros par an (voir notre tableau comparatif)

Bois

C’est le mode de chauffage qui cumule le plus d’atouts. C’est le moins cher, il possède le meilleur bilan carbone grâce à la photosynthèse, et il est considéré comme une énergie renouvelable en France car les forêts sont gérées de manière durable. Le bois offre de plus une variété importante d’utilisations, de l’appoint au chauffage central (moins répandu) et se présente sous plusieurs formes : bûches, plaquettes ou granulés. Les aides sont également nombreuses : crédit d’impôt de 40% pour l’achat d’un appareil labellisé Flamme Verte, TVA à taux réduit de 5,5% pour l’installation mais aussi l’achat de bois de chauffage, et possibilités de subventions de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat et des collectivités locales. Seul bémol : la qualité de l’air, avec des émissions d’oxyde d’azote, de soufre et de métaux toxiques parfois supérieures aux autres énergies. D’où l’importante d’adopter une installation performante et de bien choisir son bois (une norme NF Bois de chauffage existe). Le stockage nécessite aussi de l’espace. Et les tarifs sont variables suivant le fournisseur et aussi la quantité. Ainsi, si les plaquettes sont beaucoup moins chères, elles nécessitent de commander en gros.
Facture : entre 588 et 940 euros par an (voir notre tableau comparatif)

Conclusion

Dans tous les cas, si vous envisagez de changer d’installation, tenez compte des spécificités de votre situation (ville ou campagne, immeuble ou maison, grande ou petite surface etc.) et consultez un conseiller info-énergie de l’Ademe avant de faire votre choix. Et, surtout, n’oubliez pas que la meilleure énergie est celle qu’on ne dépense pas : veiller d’abord à améliorer l’isolation de votre habitation. Alors que les bâtiments neufs consomment en moyenne 80 kWh/m2/an, le parc français gaspille plus du triple.

Nous venons de faire le tour des modes de chauffage traditionnels, mais les alternatives sont aujourd’hui nombreuses du côtés des énergies renouvelables. Terra eco reviendra prochainement plus en détails les pompes à chaleurs géothermiques, le solaire thermique ou les puits canadiens. A lire aussi dans Terra eco :
- dossier : Climat : ma maison est une passoire
- le geste vert : "Je ne chauffe pas trop mon appartement"
- La France du tout électrique est-elle viable ?

Sources de cet article

- Photo Conanil
- Le bilan environnemental des modes de chauffage de l’Ademe
- Tarifs EDF et GDF de référence
- Chambre d’agriculture de la Charente

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Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

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