Le chant du Sirli de Dupont s’appauvrit. Ce phénomène étonnant, mis en lumière par une étude espagnole publiée mercredi 19 mars, résulte directement de la disparition progressive de cette espèce d’alouettes. Des biologistes espagnols du Parc national de Doñana en Andalousie ont constaté que moins il y a d’aînés, plus le répertoire des jeunes est pauvre. Et qui d’autre que papa Sirli peut transmettre ses gammes au fiston ? Or, le nombre de notes qu’utilise un mâle fait son panache auprès des femelles. Il est donc essentiel d’avoir une grande tessiture pour attirer la belle.
Change de disque
Les scientifiques espagnols ont enregistré les gazouillis de 330 mâles nichant dans la vallée d’Ebro, au nord-est du pays. "Nous avons trouvé un manque de variation des notes ou gammes dans des zones où la population d’alouettes est plus petite. Les oiseaux à qui manquaient des "tuteurs" avaient les plus petites gammes." a détaillé Paola Laiolo, la directrice de l’équipe de recherche.
L’Espagne est le seul pays européen à accueillir cette espèce. On peut normalement l’entendre chanter dans le sud, le centre et le nord-est de la péninsule ibérique. Seulement, leur population serait tombée à 2 000 têtes d’oiseaux. La faute à quoi ? La destruction de leur habitat naturel par l’homme. Selon le classement de l’Union international de conservation de la nature (UICN), l’espèce est menacée .
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