La question n’est pas encore tranchée, loin s’en faut. Faut-il garder notre bon vieux CV classique, bardé de détails en tout genre, imposer le CV anonyme à tous ou laisser le choix à chacun ? Difficile à dire.
L’association A compétence égale a remis mercredi 10 juin un rapport sur la question épineuse à Yazid Zabeg, Commissaire pour la diversité. Un rapport aux conclusions mitigées. Si la moitié des 40 entreprises partenaires de l’association est favorable à une telle réforme, les 20 autres rechignent encore à l’envisager. Parmi les freins invoqués : le coût, une difficile mise en œuvre ou l’absence de demande des candidats. D’autres arguent qu’il faudrait au contraire avancer l’origine ou l’âge d’une personne dans un CV comme un atout plutôt que de camoufler ces informations comme des sources de honte.
Interrogé sur la question, Yazid Zabeg a répliqué : "Nous n’avons pas l’intention d’en faire une mesure générale et obligatoire. Mais il faudrait offrir la modalité. On dira aux entreprises qu’elles ne doivent pas rejeter un CV anonyme." De quoi créer une nouvelle discrimination entre CV anonymes et non anonymes, a souligné une jeune femme de l’auditoire. Le CV anonyme est en ce moment testé dans une centaine d’entreprises sous le contrôle de M. Zabeg.
Reste une solution. Non pas le CV anonyme, mais le CV normalisé, identique pour tous, et imposé par décret, a proposé A compétence égale dans son rapport. Le candidat n’aurait pas le droit d’y mentionner son âge, sa date de naissance, sa situation de famille ou sa nationalité, ni de joindre une photo. A suivre.
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