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22-12-2010
Mots clés
Social
Energies
Inde

Arundhati Roy

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Arundhati Roy
(Crédit photo : Stuart Freedman - Panos - Rea)
 
L'Indienne est la romancière des grands tabous.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Cette fois, la militante Arundhati Roy a frôlé le carton rouge dans son pays. En octobre 2010, l’auteure du best-seller Le Dieu des petits riens a défendu publiquement l’indépendance du Cachemire, réclamant plus de justice et dénonçant la violence. En lançant ce pavé dans la mare des droits de l’homme, la belle Indienne de 49 ans a déclenché un tsunami politique. Le ministre de la Justice l’a accusée de sédition et réclamé une peine de prison. Des membres du parti nationaliste s’en sont pris à sa maison, le 31 octobre. « Une centaine de personnes a débarqué devant chez moi à 11 heures du matin. Elles ont enfoncé le portail et saccagé ma propriété. Elles ont hurlé des slogans à mon encontre et menacé de me donner une leçon », témoignait-elle récemment dans le magazine Outlook.

L’auteure n’en est pas à sa première intimidation. En 2002, elle s’est retrouvée une journée derrière les barreaux pour avoir dénoncé la décision de justice autorisant la construction du barrage hydro-électrique Sardar Sarovar sur le fleuve Narmada. A cette époque, la militante prête main forte au mouvement Narmada Bachao Andolan (Sauvez la Narmada) qui s’oppose à la construction de 30 barrages, de 75 000 km de canaux et au déplacement de plus d’un million de personnes. « Les grands barrages sont au développement d’une nation ce que sont des bombes nucléaires à son arsenal militaire. Ils sont, tous les deux, des armes de destruction massive », enrage-t-elle dans son essai, The Greater Common Good (Le Meilleur bien commun). En 2004, elle a reçu le prix Sydney de la paix pour son engagement dans des campagnes sociales et son appui au pacifisme. En 2005, elle participa au Tribunal mondial sur l’Irak. Le verbe est tout aussi incisif dès qu’il s’agit du nucléaire, de l’impérialisme américain, de la privatisation du bien commun, de la propagande ou de la lutte armée. Pour fustiger les dérives de l’Etat indien, la romancière prend indifféremment le micro ou la plume. Ses récents écrits n’ont plus la poésie de son premier roman traduit en plus de 30 langues, mais puisent leur force dans sa colère. The End of Imagination (La Fin de l’imagination) dénonce les essais nucléaires menés par son pays, The Reincarnation of Rumpelstiltskin (La Réincarnation de Rumpelstiltskin) aborde le problème de la privatisation de l’accès à l’eau et à l’électricité.

Grains de sable

Certains reprochent à la femme publique de dénoncer les problèmes sans jamais apporter de solution. « Arundhati / Enraye la machine / Indienne en sari / Arundhati / Balaie les doctrines / Et l’Inde est en vie » scande, lui, le groupe Tryo dans sa chanson hommage Mrs Roy. Si ses grains de sable parviennent parfois à faire dérailler le système, d’autres se dispersent avec le vent. « Le barrage Sardar Sarovar est plus ou moins achevé maintenant, déplore l’auteure dans son témoignage Ma marche avec les camarades, publié en mars 2010. Et presque chaque chose que le Narmada Bachao Andolan avait prédit s’est produit. Les gens qui ont été déplacés n’ont pas été réinsérés, mais cela va sans dire. Les canaux n’ont pas été construits. Il n’y a pas d’argent. » La romancière risque toujours la prison à vie pour ses déclarations. —

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