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23-03-2010
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JC Decaux m’a tuer (Mémoires d’un cycliste repenti) - Episode 2

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JC Decaux m'a tuer (Mémoires d'un cycliste repenti) - Episode 2
 
Le vélo en libre-service est une brillante idée. Ce qu’en fait JC Decaux est une calamité. Témoignage, à charge, d’un pionnier désabusé.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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(...) Au commencement, j’étais utilisateur lambda, non abonné, désireux de recourir au service de façon occasionnelle. Par une curiosité locale qu’il faudra qu’on m’explique, à Nantes, JC Decaux a réussi à jouer a minima : toutes les stations ne sont pas munies de dispositif de paiement par carte bancaire. A vue de nez, une station sur quatre seulement en dispose. Or sans carte bancaire, impossible d’acheter un ticket de courte durée (un jour ou une semaine). Par un heureux hasard, les stations non équipées de carte bancaire ne sont pas non plus dotées d’écran de contrôle. Sans ce dernier, impossible d’obtenir le plan des stations voisines.

Conclusion, n’étant pas abonné, j’ai dû marcher au hasard, parfois près d’une heure, en plein cagnard, pour trouver, après plusieurs tentatives couronnées d’échec, une malheureuse station équipée d’un lecteur de carte bancaire. Alors, c’était toujours une immense joie qui m’envahissait. Frayant avec inquiétude dans les méandres de l’écran de contrôle, il me fallait en moyenne cinq minutes pour toucher du doigt le sésame de l’ « abonné temporaire » et tutoyer l’extase.

Suis-je vraiment masochiste ?

Encore dois-je préciser, au risque de passer pour un couillon, qu’à plusieurs reprises, le ticket n’est jamais venu. Ma carte bancaire a, elle, bien été débitée. Ce n’est qu’au bout de quelques mois que j’ai découvert qu’un numéro de « ligne chaude » - « hotline » pour les intimes - était affiché, non pas sur la borne des stations, mais en tout petits caractères sur la base du guidon des vélos.

Au terme de plusieurs semaines d’utilisation occasionnelle d’un tel service, j’en suis arrivé à l’évidente conclusion que celui-ci était uniquement destiné aux masochistes et aux athlètes en phase intensive de préparation physique pour une prochaine session de Fort Boyard. Pour toute personne normalement constituée et pas spécialement fondue de vélo, impossible de compter sur un dispositif de cette qualité si l’on veut arriver à l’heure à un rendez-vous, gagner du temps, vivre des journées sans stress et sans contrariété, ne pas perdre d’argent, etc. En clair, je me suis dit que cette expérience était une invitation en lettres d’or à en rester là. Ciao cher utilisateur, JC Decaux n’a pas besoin de toi. Y’a pas marqué « écomobilité » ici. Passe ton chemin.

Bon. Je dois être un peu masochiste. Car malgré ces amuse-bouche au goût amer, j’ai signé pour un an en entonnant le refrain béat du pionnier enjoué : « sans doute faut-il être abonné pour goûter à la plénitude du service », « Decaux c’est comme le vin, il faut apprendre à l’apprécier », « essuyer les plâtres c’est normal », « on n’a rien sans rien », « c’est ici que se dessine l’écomobilité de demain », « et puis ces vélos ne sont pas si mal entretenus, tout de même ». (...)


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  • Je ne sais pas comment vous faites pour marcher pendant une heure en centre ville sans trouver de station équipée de lecteur de carte ; soit vous ne connaissez pas Nantes, soit vous n’êtes pas en centre ville.
    Pour ma part j’utilise ce service qui me convient parfaitement : station pas trop loin de mon travail (Procé), proche de l’école de ma fille (St Mihiel) et proche de chez moi (Préfecture)
    Alors, oui, il faut améliorer les services (extension du périmètre notamment, le bicloo semble quand même réservé aux hyper-urbains) mais, il serait peut être intéressant de commencer par arrêter de se plaindre non ?

    En plus, le "plein cagnard" ne dure jamais une heure à Nantes

    15.04 à 14h34 - Répondre - Alerter
    • "David", quand on laisse de l’argent à M.Decaux, on est en droit d’attendre un service irréprochable. Pourquoi le service ne décolle-t-il pas à Nantes ? Parce qu’en faisant des économies de bout de chandelle, on a tué ce qui peut faire le succès d’un service : le service, justement.

      Quand vous habitez près d’une station non dotée de lecteur de carte de paiement, vous ne pouvez acheter de ticket courte durée. Or ces stations "sans carte" sont aussi "sans plan" du réseau. Donc il faut aller au hasard vers une autre station en priant pour qu’elle soit dotée d’un lecteur de carte. Et ainsi de suite.

      Ce n’est pas se plaindre que de le dire. C’est rapporter un fait qui pénalise clairement le fonctionnement du réseau.

      Quant aux bugs informatiques, leur liste est trop longue pour les énumérer. Je ne parle pas du service client peu amène.

      Tout est fait pour dissuader le client et avec tout ça, on s’étonne que les abonnés ne grimpent pas en flèche ? Il ne faut pas oublier que la plupart des usagers veulent "tester" avant de s’abonner. Si on leur donne de mauvaises conditions de test, ils en restent là.

      Je persiste et signe
      Edouard Flam

      15.04 à 14h58 - Répondre - Alerter
      • ce service, car c’en est un, ne vous déplaise, me coute 23 euros par an
        je m’en sers comme mode de déplacement alternatif, en plus des bus, du tram et de mes pieds et ma voiture

        Alors oui, sur le fond je suis entièrement d’accord : service irréprochable attendu, besoin de tester, d’éprouver le service avant de s’abonner, bugs, service client, ...

        C’est plus sur la forme ...

        Je ne vous trouve pas très positif :)

        Mais je continuerai de vous lire

        D Billaud

        18.04 à 13h16 - Répondre - Alerter
  • Vélib, à Paris, cela marche très bien, à condition de savoir s’en servir, c’est à dire de connaitre un peu sa ville et les habitudes des utilisateurs, de se balader, de savoir découvrir de nouvelles stations un peu cachées, où il y aura, au choix, de la place ou des vélos, au bon moment.

    Habitant pourtant une lointaine banlieue, j’ai toujours été abonné, et j’économise de nombreux tickets de métro lorsque je vais à Paris

    24.03 à 22h28 - Répondre - Alerter
  • Les vélos en libre service sont très utiles mais c’est sur ça demande un certain rodage au désagrément qu’ils peuvent engendrer.
    En fait si on veut éviter beaucoup de problème il faut être abonné. C’est sur ça demande a faire l’effort de s’inscrire par courrier, mais au final le service rendu est imbattable, comparez à autre service de transport en commun...

    24.03 à 11h49 - Répondre - Alerter
    • j’habite à lyon , qui serait la 1ère ville française à avoir installé les vélos "decaux" en libre-service.
      Séduite par le principe, je me suis abonnée "longue durée" dès les 1ères semaines de mise en oeuvre sur le territoire de la commune. Après effectivement beaucoup de bugs informatiques et de casses (souvent dues à une utilisations sous estimée parait-il) dans les 1ers mois, je constate 5 ans plus tard que le système fonctionne bien, voire très bien. Je n’ai jamais eu de soucis pour joindre le numéro vert de dépannage, en fonction en permanence (ou presque ?), avec des interlocuteurs efficaces et aimables. Les erreurs et dysfonctionnements n’ont jamais été imputées sur mon compte. Le système s’est amélioré mois après mois, même s’il reste encore à faire.
      Aussi avais je été très surprise en utilisant le système à Marseille au printemps dernier, de n’avoir personne au téléphone la nuit et le weekend : le vélo n’ayant pas été identifié par la borne où je l’avais laissé, j’ai du reprendre une carte pour pouvoir conituer les déplacments sans attendre le lundi matin la reprise du service téléphonique. Et d’autres mésaventures, dont la faible implantation des bornes sur l’ensemble de la ville - certes beaucoup plus étendu que Lyon.
      Et en conclusion une question : la société decaux n’est certes pas philanthropique, mais la qualité du service n’est-elle pas due aussi à la nature du contrat avec les élus locaux ?

      20.09 à 21h16 - Répondre - Alerter
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