publicité
haut
Accueil du site > Actu > Société > Dons : les tops et les flops de 2010
Article Abonné
7-12-2011
Mots clés
Solidarité
France

Dons : les tops et les flops de 2010

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Dons : les tops et les flops de 2010
(Haïti 2010. Crédit photo : Corps mondial de secours)
 
Les Français sont de plus en plus généreux, mais leurs dons varient selon les événements.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

Malgré la crise, la solidarité des Français ne faiblit pas. L’association Recherches et solidarités a publié le 1er décembre son étude annuelle sur la générosité dans l’Hexagone. [1] Résultat : même si le nombre de donateurs stagne, les dons sont en hausse pour l’année 2010 puisque plus de 3,7 milliards d’euros ont été collectés, soit 12% de plus qu’en 2009. Si l’on exclut la collecte pour Haïti - qui a beaucoup mobilisé les Français dès janvier 2010 - l’augmentation reste même de 4%.

Mais qui a les faveurs des Français ? Terra eco a voulu savoir quelles étaient les causes et les événements mobilisateurs, et ceux qui ont été oubliés.

Les tops :

  • La santé récolte le plus : Le secteur de la santé mobilise largement les Français, qui y ont consacré 310,6 millions d’euros de dons en 2010. L’aide aux personnes atteintes d’une maladie ou d’un handicap (y compris le sida) récolte 131,6 millions d’euros en 2010, tandis que la recherche médicale comptabilise 179 millions d’euros. Si l’on y ajoute l’aide internationale (140 millions d’euros), le total du secteur se porte à plus de 350 millions, soit 16 fois plus que le secteur de l’environnement par exemple.
  • Forte mobilisation pour Haïti : L’énorme afflux de dons en faveur des victimes du tremblement de terre à Haïti est la bonne nouvelle de l’année 2010. Un donateur français sur trois a versé une partie de ses dons à cette cause pour un total de 90 millions d’euros (sur 75 ONG). Dès la première semaine qui a suivi la catastrophe, plus de 15 millions d’euros avaient été récoltés, un record de vitesse. Une mobilisation « proportionnelle à l’ampleur de la couverture médiatique » , indiquait le sociologue Denis Muzet à l’AFP après la catastrophe d’Haïti. Par ailleurs, « les Français entretiennent un lien fort, tumultueux et vivace avec les Haïtiens ».
  • Les causes en progression : Selon l’étude de Recherches et solidarités, les trois secteurs qui progressent le plus sont ceux de l’aide sociale en France, qui récolte 203 millions d’euros en 2010 (dont 68 millions rien que pour les Restos du cœur), soit une hausse de 7% ; de la recherche médicale (+15% en un an et même +30% en trois ans) et de l’environnement (22 millions, + 15% en un an).
  • Les organismes aux premiers rangs : Un classement sans surprise. C’est l’Association française contre les myopathies (AFM), organisatrice du Téléthon, qui a récolté le plus de dons en 2010 avec 89 millions d’euros. Une récolte tout de même en baisse de 4%, par rapport à 2010. Viennent ensuite les grands noms : Secours catholique (82 millions), Croix-rouge (76 millions), Restos du cœur, Médecins sans frontière, Unicef... Les cinq premiers représentent cependant moins de 10% de la collecte totale. En matière de dons, les Français ne mettent donc pas tous leurs œufs dans le même panier.

    Les flops :

  • La famine en Afrique ne mobilise pas : Comparé à sa gravité et son urgence, la famine en Afrique en 2010 n’a récolté que très peu de dons de la part des Français, si peu « qu’on n’a même pas pris la peine de comptabiliser », assure André Hochberg, président de France générosités. La campagne pour la famine de l’été 2011 a elle été plus forte et a pu être chiffrée : 30 millions d’euros en quatre mois. Un chiffre qui reste négligeable puisque c’est trois fois moins que pour Haïti, ou dix fois moins que pour le tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est. Outre la période peu propice des vacances, d’autres explications sont avancées : « Aujourd’hui, on baisse un peu les bras car on sait qu’il faudra recommencer plus tard ce qu’on a déjà réalisé dans le passé, qu’au final, rien n’est réglé, expliquait en août sur Rue89 Antoine Vaccaro, directeur du Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie (Cerphi). Les gens n’ont pas envie de donner quand ils voient des hangars pleins de nourriture qui ne peut être distribuée à cause du régime en place, d’un état de guerre, ou quand ils savent qu’une partie de l’aide est détournée. »
  • Les autres événements délaissés : En 2010, le tremblement de terre au Chili, survenu peu de temps après celui d’Haïti n’a mobilisé que 3% des donateurs. De même, les inondations de cet été-là au Pakistan ont récolté à peine 10 millions d’euros de dons. Des événements moins médiatisés et lointains qui touchent moins les Français.
  • Les causes délaissées : L’Histoire et le patrimoine culturel restent toujours le secteur le plus délaissé par les Français. En 2010, ces deux domaines accusent une perte de 14% de dons. En marge du secteur de l’environnement, les associations de protection des animaux « connaissent des difficultés pour maintenir leur niveau de collecte », indique le rapport.

[1] Cette étude s’appuie sur un sondage réalisé entre le 28 septembre et le 13 octobre 2011, auprès de 1 007 donateurs réguliers interrogés en ligne, sur les données du ministère de l’Economie (et des plus de 5 millions de foyers imposables déclarant des dons) et d’un panel de 120 associations.

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas