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11-02-2011
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Médias
Consommation
Monde
Chronique

Des objets nés pour mourir

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Des objets nés pour mourir
(Crédit photo : Curtis Palmer/flickr)
 
Ampoules, bas de nylon ou matériel électroménager : ces produits nous accompagnent quelques années, puis meurent. Les industriels les ont-ils programmés ainsi ? Enquête avec le documentaire « Prêt à jeter » diffusé sur Arte.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires », pouvait-on lire en 1928 dans un magazine de publicité. Directement issue du sacro-saint « théorème de croissance » et de la nécessité d’une consommation toujours renouvelée, l’obsolescence programmée a pointé son nez dès 1925. Cette année-là, des industriels réunis en cartel décident de limiter la durée de vie des ampoules à 1 000 heures contre 2 500 heures auparavant. L’objectif est simple. Il s’agit de vendre plus souvent, donc davantage. Dans les années 40, ce sont les bas en nylon qui – trop résistants – retourneront en usine pour apprendre à se filer comme de bons collants modernes.

Réduire la durée de vie des produits, ce fut une idée – gourmande – d’industriels. Ce fut aussi une idée politique. En 1929, Bernard London, courtier américain en immobilier invente l’ « obsolescence programmée obligatoire » comme moyen de relancer la consommation et d’en finir avec la grande dépression. Chaque produit, préconise-t-il, devrait avoir une durée de vie légale au terme duquel on serait obligé de le remplacer. En clair, il s’agissait de transformer nos frigos, nos chaussures ou nos tables en de vulgaires yaourts périmés au fond du frigo. Mais son idée ne sera pas suivie par le gouvernement américain.

Le concept ne disparaît pas pour autant. A défaut de devenir obligatoire, l’obsolescence a pris les atours de la mode, et du besoin irrépressible de renouveler sa garde-robe et les objets de son quotidien. Mais ne nous leurrons pas, les industriels continuent de s’en mêler, souligne le documentaire. Sur le banc des accusés notamment, Apple et sa batterie non remplaçable ou une compagnie d’imprimante qui programme ses machines pour s’arrêter après X impressions. On ne vous en dit pas plus. Le film se chargera de vous livrer les résultats de son enquête. Bourré d’archives et d’interviews passionnantes, il fait d’un thème industriel, un prisme par lequel scruter la société. Et livre une leçon implacable. Alors qu’on touche aujourd’hui du doigt la finitude de nos ressources, l’obsolescence programmée pourrait bien avoir atteint sa date de péremption.

« Prêt à jeter », un documentaire de Cosima Dannoritzer, mardi 15 février à 20h40 sur Arte.

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