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9-11-2009

Comment Facebook veut changer le monde

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Comment Facebook veut changer le monde
 
L’incontournable Facebook ne se contente plus de connecter la planète. Il pourrait aussi changer la face du monde pour le plus grand bien de tous. Randi Zuckerberg, chargée des causes sociales pour Facebook, en est convaincue.
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Long Beach, Californie du sud, une belle journée d’automne. Maria Shriver, la First Lady californienne, épouse d’Arnold Schwarzenegger, reçoit comme chaque année à l’occasion de la Women’s Conference, des femmes dont le combat ou le parcours font avancer la condition féminine. Parmi les invités d’honneur de cette édition 2009 l’ancienne secrétaire d’État de Bill Clinton Madeleine Albright, la conseillère d’Obama Valerie Jarrett, la journaliste Katie Couric, la photographe Annie Leibovitz et l’actrice Geena Davis.

Et parmi la jeune génération d’architectes du changement figure Randi Zuckerberg, la sœur de Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, chargée du marketing, des affaires politiques et des causes sociales pour le site. Invitée à participer à un débat sur le thème : « Comment changer le monde à travers le web » elle partage le podium avec le séduisant acteur et entrepreneur Ashton Kutcher (mari de Demi Moore), activiste social à ses heures et fan du site de micro-blogging Twitter, ainsi que Premal Shah, le président de Kiva.org (le site de micro prêts) et Joe Rospars l’ancien directeur de campagne du candidat Barack Obama qui a orchestré la campagne virtuelle du futur occupant de la Maison Blanche.

Selon Randi Zuckerberg, Facebook et ses 325 millions d’utilisateurs représentent une plateforme idéale pour faire preuve d’activisme social car le site vous permet de transformer vos amis en ambassadeurs de causes qui vous sont chères. « Auparavant, lorsque vous vouliez faire acte de philanthropie, vous pouviez soit donner votre temps, soit donner de l’argent. Grâce à des sites comme Facebook, vous pouvez par exemple donner votre statut à une cause ou engager votre réputation » a-t-elle déclaré.

L’activisme social 2.0

Donner votre statut, c’est choisir de parler sur Facebook d’une cause que vous cautionnez (de la lutte contre le changement climatique à l’assurance maladie universelle) au lieu de raconter ce qui vous passe par la tête ou de décrire vos faits et gestes. Engager votre réputation, c’est, à l’exemple d’Ashton Kutcher, associer son nom à une cause. Au printemps dernier, l’acteur s’est ainsi fixé l’objectif de devenir le premier utilisateur de Twitter à enregistrer plus de 1 million de « followers », devançant la chaîne CNN à laquelle il avait lancé le défi d’atteindre avant lui ce seuil de popularité. Nul narcissisme cependant de la part du mari de Demi Moore. La cause est bien plus noble. Ashton Kutcher avait promis que s’il remportait la course à la popularité engagée contre CNN il offrirait 10 000 moustiquaires à l’association Malaria No More qui lutte contre le paludisme (et seulement un millier s’il perdait).

Quand Terra eco demande à Randi Zuckerberg, dans les coulisses de la conférence, de donner des exemples concrets illustrant l’impact de Facebook sur la condition féminine,celle-ci cite volontiers la pétition relayée par Facebook visant à faire pression sur le gouvernement saoudien pour qu’il autorise les femmes à prendre le volant. Selon elle, le rôle joué par les réseaux sociaux lors des manifestations post électorales qui ont éclaté en Iran au printemps dernier illustre à merveille l’importance de l’activisme social version 2.0, les manifestants se servant des réseaux pour planifier leurs rassemblements et communiquer avec le monde extérieur.

Facebook pour la bonne cause

L’une des applications (App) les plus populaires sur Facebook est l’application « causes » qui permet de générer des dons pour des campagnes diverses et variées de la défense des animaux à celle de l’environnement en passant par la lutte contre le cancer. Lancée en mai 2007, « causes » consiste aujourd’hui en une communauté de 85 millions de personnes à travers le monde. Quatorze millions de dollars ont été levés via cette App et plus de 300 000 causes ont été créées par les utilisateurs (individus, associations ou communautés). Facebook permet aussi aux internautes de faire des dons à l’organisation caritative de leur choix via sa gift shop.

Et Randi Zuckerberg de citer, comme ultime preuve du potentiel philanthropique Facebook, la récente campagne « Sweet Seeds for Haiti » lancée par Zynga, société qui a lancé Farmville, le jeu le plus populaire sur Facebook à l’heure actuelle, avec 60 millions. Farmville encourage des fermiers virtuels à acheter des graines de patates douces pour Haiti. Sur le million de dollars récolté via la vente de ces graines spéciales, la moitié a été versée à deux associations caritatives haïtiennes (Fatem et Funkoze), Zynga empochant le reste.

Les entreprises ne sont pas en reste. Target, le géant de la distribution, a confié aux utilisateurs de Facebook le soin de répartir les 3 millions de dollars que l’entreprise souhaitait verser à 10 organisations caritatives. 291 399 Facebookiens ont pris part au vote qui a eu lieu entre le 10 et le 25 mai dernier et Target a réparti les fonds en fonction du pourcentage de votes récoltés par chacune des organisations sélectionnées. Par exemple, l’Armée du Salut, qui a récolté 13% des voix, a reçu 13% des fonds. Réussissant au passage une belle opération de communication.

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Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

2 commentaires
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  • Il y a tout de même un coté assez pervert dans tout cela, car nous sommes ici dans le milieu du "paraître" ou encore le désir de se faire une réputation, qui doit dépasser souvent les actions entreprises par ce genre d’individu....

    Et oui, j’approuve, c’est assez choquant, de la part d’Ashton Kutcher, de menacer d’envoyer moins de moustiquaires si il perd sa pathétique course à la popularité.....

    Et la firme Zynga, elle, empoche autant que la MOITIÉ des profits pour ses ventes virtuelles de patate douces !??? Franchement ! Je trouve que c’est du vol ; ne serait-il pas mieux de donner à un véritable organisme À BUT NON LUCRATIF qui va investir, lui, tous les fonds donnés dans la cause en question ?

    Ceci-ci, j’admet tout de même l’énorme potentiel de communication de Facebook, mais ça s’arrête là.

    Toutes les occasions sont bonnes pour se faire connaître ou générer des profits.... la grippe, la guerre, la pauvreté, les catastrophes environnementales....

    14.11 à 16h37 - Répondre - Alerter
  • "Nul narcissisme cependant de la part du mari de Demi Moore. La cause est bien plus noble."

    Je trouve ça pire au contraire ! Aimez-moi ou je donne 9000 moustiquaires de moins : c’est du chantage à l’humanitaire.

    12.11 à 15h16 - Répondre - Alerter
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