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27-01-2010
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Electricité
Bois-forêts
France

Biomasse : la France passe la troisième

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Biomasse : la France passe la troisième
 
Chutes de bois, paille ou trognons de pomme peuvent servir à produire de la chaleur et de l'électricité. Le ministère du développement durable a dévoilé une liste de 32 projets de ce type qui seront soutenus financièrement. Une possibilité encore peu exploitée dans l'Hexagone.
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266 mégawatts (MW), soit environ un quart de réacteur nucléaire. C’est la puissance totale des unités de cogénération, sortes de combinaisons de chaudières à bois et de centrales électriques, qui ont été sélectionnés dans le cadre du troisième appel d’offre biomasse lancé par le gouvernement. A la clé : un tarif de rachat de l’électricité confortable de 14,5 centimes d’euros par kWh d’électricité produite assuré pendant 20 ans. Situées principalement dans le Nord, l’Est, la Bretagne et le Massif Central, les installations devraient être opérationnelles d’ici 2012.

Des centrales 2 en 1

Et il s’agit seulement de la puissance électrique, puisque la cogénération, comme son nom l’indique, produit également de la chaleur. C’est même son principal avantage par rapport aux centrales classiques : au lieu de partir dans la nature, elle est utilisée sur place. Exemple en Alsace, qui compte deux des projets retenus. Dans le premier, une scierie du groupe Siat-Braun, la chaleur servira au séchage du bois. Dans le second, elle mettra un coup de propre dans le réseau de chaleur du quartier de l’Esplanade à Strasbourg, qui fournit 45 000 logements : en remplaçant en partie les chaufferies fuel et gaz, la gigantesque chaudière à bois permettra de réduire les émissions de CO2 du dispositif de moitié. Dans les deux cas, la production électrique sera elle revendue à EDF.

A quoi ça carbure ? Avec tout et n’importe quoi : des plaquettes forestières, des palettes broyées, du marc de raisin, des résidus agricoles etc. Une différence importante, par rapport aux biocarburants, accusés de prendre la place des cultures destinées à l’alimentation. Mais les conflits d’usage, par exemple avec les industriels du bois, ne sont pas exclus. Ce critère a été intégré dans la sélection des projets. Mais ce n’était pas le seul, puisque le gouvernement en a profité pour faire un petit coup d’aménagement du territoire. La part du lion est ainsi revenue aux régions touchées par la restructuration de la défense, aux massifs isolés et à la Bretagne, dont l’approvisionnement électrique est tendu.

Partir de zéro

Les 32 projets devraient permettre de rattraper un peu le retard de la France sur ses voisins européens. En 2007, la cogénération à partir de biomasse n’a fourni qu’un minuscule 0,2% de la production électrique française, contre 5,7% en Suède. Et même 8,6% en Finlande, champion toutes catégories en Europe. Mais la route est encore longue et pour atteindre son l’objectif de 2 760 MW à l’horizon 2020, Jean-Louis Borloo mettra les bouchées doubles pour la prochaine fournée : 800 MW devraient être soutenus par l’État.

Cela peut paraître minime, même par rapport aux objectifs du Grenelle de l’environnement pour le photovoltaïque - 5 400 MW en 2020. Mais la biomasse dispose d’un avantage sérieux : elle peut fonctionner quasiment en permanence et à pleine puissance. Sans oublier le pendant chaleur, qui devrait permettre en 2020 de chauffer l’équivalent de 2,3 millions de logements en réseau de chaleur.

La carte des projets : (cliquer pour la télécharger)
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  • Il est déraisonnable de comparer le prix des diverses énergies disponibles, renouvelables ou non, sans tenir compte de leur disponibilité alors qu’il devrait inclure le cout d’assurance nécessaire pour faire face aux besoins des utilisateurs, indépendants eux du vent et de l’ensoleillement, et surtout sans délestages ni black out.
    Claude HAMEL

    7.11 à 15h33 - Répondre - Alerter
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