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1-04-2010
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Chronique

Ami climatosceptique, je te tends la main !

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Ami climatosceptique, je te tends la main !
 
Emmanuel Delannoy, directeur de l'Institut Inspire prend sa plume et s'adresse aux climatosceptiques. Et n'y va pas par quatre chemins.
SUR LE MÊME SUJET

(Par Emmanuel Delannoy, directeur de l’institut Inspire)

Cher ami, Par delà nos divergences de vue, et sans négliger leur importance, je voudrais te proposer de réfléchir, ensemble, à ce qui nous uni, et qui, je l’espère encore, est plus important que ce qui nous sépare.

Tu ne crois pas que le changement climatique soit la question majeure du moment. Tu as des doutes sur l’origine anthropique du changement climatique. Tout récemment, tu sembles gagner des points sur la scène médiatique. Prends garde à ne pas te griser de ce succès éphémère : Les héros d’aujourd’hui sont les oubliés de demain. Que feras tu lorsque ton quart d’heure de célébrité sera épuisé ?

C’est pourquoi, par delà nos divergences, allègrement, je te tends la main !

Car je t’ai écouté, et entendu. Il y a, selon toi, d’autres urgences :

- La pollution de l’air, en particulier dans les villes ;
- L’épuisement des ressources naturelles, notamment des énergies fossiles ;
- La pollution des océans, des rivières et des nappes phréatiques ;
- L’épuisement des ressources halieutiques ;
- La déforestation croissante dans certains pays du sud ;
- Les atteintes à la biodiversité ;
- Et surtout, la crise alimentaire mondiale, qui ne devrait que s’aggraver.

Premier constat : le dénominateur commun de toutes ces urgences, c’est notre mode de développement actuel, fondé sur l’exploitation massive des énergies fossiles, dont l’usage effréné cause tant de dégâts, et dont la rareté croissante menace gravement la sécurité alimentaire mondiale (l’agriculture vit, massivement, sous perfusion de carbone fossile).

Deuxième constat, nous sommes devenus schizophrènes, au point d’en oublier que nous sommes des êtres vivants, faisant partie de la biodiversité, et que la déforestation, la surexploitation des ressources halieutiques et les atteintes à la biodiversité nous menacent directement.

En somme, nous convergeons pour considérer qu’il y a deux urgences pour l’humanité, son présent et son avenir :

- Trouver des alternatives à l’usage des hydrocarbures ;
- Préserver le capital du vivant, sa diversité, sa richesse et son potentiel d’évolution.

Ces urgences sont, à elles seules, fondatrices d’une ambition politique forte, déclinable à tous les échelons, à coté de laquelle nos chicaneries médiatico-politiques sont dérisoires et déplacées. Je t’invite donc à les dépasser, pour bâtir ensemble ce nouveau monde, que nos enfants (les tiens autant que les miens), nous reprocheront de ne pas avoir préparé.

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Directeur de l’institut Inspire (Initiative pour la Promotion d’une Industrie Réconciliée avec l’Ecologie et la société) et secrétaire général de la Ligue ROC

8 commentaires
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RÉPONSES DE LA RÉDACTION
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  • sevegs : pourquoi pas...

    Pourquoi pas tenter une réconciliation, si ceux avec qui vont se réconcilier ont de vrais arguments scientifiques, et pas la seule volonté de faire appel à la raillerie poujadiste qui ne vise qu’à l’immobilisme, dans le domaine écologique comme dans les autres.

    12.04 à 10h16 - Répondre - Alerter
  • J’ai beaucoup apprecie cet article car je pense qu’il y a bien des choses dites par Allegre qui sont justes.
    D’autre part, si je ne suis pas un climato-septique, j’ai parfois peur de me faire manipuler par les climato-bien-penseurs du moment.
    A ce point de vue cet article qui tend la main et demande de s’unir sur les fondamentaux me parait plus que raisonnable.

    6.04 à 17h12 - Répondre - Alerter
  • Diérich Patrick : Un constat subliminal oublié

    Car je t’ai écouté, et entendu. Il y a, selon toi, d’autres urgences :
    La pollution de l’air, en particulier dans les villes ;
    L’épuisement des ressources naturelles, notamment des énergies fossiles ;
    La pollution des océans, des rivières et des nappes phréatiques ;
    L’épuisement des ressources halieutiques ;
    La déforestation croissante dans certains pays du sud ;
    Les atteintes à la biodiversité ;
    Et surtout, la crise alimentaire mondiale, qui ne devrait que s’aggraver.
    Constat subliminal : c’est la surpopulation de l’espèce humaine, toutes races, ethnies, peuples, couches et classes sociales confondues qui en est le facteur dimensionnant.
    Premier constat : le dénominateur commun de toutes ces urgences, c’est notre mode de développement actuel, fondé sur l’exploitation massive des énergies fossiles, dont l’usage effréné cause tant de dégâts, et dont la rareté croissante menace gravement la sécurité alimentaire mondiale (l’agriculture vit, massivement, sous perfusion de carbone fossile).
    Deuxième constat, nous sommes devenus schizophrènes, au point d’en oublier que nous sommes des êtres vivants, faisant partie de la biodiversité, et que la déforestation, la surexploitation des ressources halieutiques et les atteintes à la biodiversité nous menacent directement.
    En somme, nous convergeons pour considérer qu’il y a deux urgences pour l’humanité, son présent et son avenir :
    Trouver des alternatives à l’usage des hydrocarbures ;
    Préserver le capital du vivant, sa diversité, sa richesse et son potentiel d’évolution.

    Et la conclusion : les seuls enfants qui ne nous reprocheront pas de les avoir mis dans cette horreur, c’est ceux que nous ne fabriqueront pas.

    2.04 à 15h27 - Répondre - Alerter
    • Et bien, à vos yeux, je dois être un criminel. Car, j’ose l’avouer ici, j’ai 4 enfants, et je compte bien leur préparer un avenir, sinon radieux, du moins bien moins triste que certains leur promettent. La surpopulation n’est pas, faut-il encore et encore le répéter, le problème majeur de la crise économique. Il y a, même encore aujourd’hui, de quoi nourrir et répondre aux besoins des 9 milliards d’habitants que nous serons dans quelques décennies. Ce n’est pas la bombe "P" (Population), le problème, c’est la bombe "C" (Cupidité). Au lieu de sombrer dans le déclin et la culpabilité collective, je préfère travailler à une société plus juste, plus sobre, et plus heureuse.

      2.04 à 18h09 - Répondre - Alerter
    • Welva : Oui

      Je suis d’accord avec Patrick. Mais il ne faut pas non plus négliger ce que l’on peut faire pour la planète. La "gestion" de la natalité est importante mais tout autant que la protection de notre planète.

      8.04 à 16h56 - Répondre - Alerter
  • Benjamin eco-SAPIENS : Bien joué Emmanuel !

    Jolie main tendue !
    Bravo pour cette tentative de réconciliation.
    Maintenant ce qui nous sépare c’est également la volonté de changer les choses ou surtout de ne rien changer... le changement ça fait peur et ça fait perdre des certitudes... nous autres humains nous n’aimons pas trop cela.

    A bientôt,

    Benjamin, un eco-SAPIENS à Marseille

    2.04 à 15h12 - Répondre - Alerter
  • J’approuve sans réserve cette main tendue.

    Oui, il est important de continuellement se poser des questions, de rester sceptique face à tout ce qui peut nous être présenté comme "solution miracle".

    Cependant si la remise en cause devient source d’immobilisme, peut-être convient-il de se poser doublement la question "à qui profite le crime ?".

    Au "Diviser pour mieux régner" de Machiavel, Emmanuel Delannoy propose "Unissons-nous pour mieux agir".

    Espérons que cet appel soit entendu et massivement relayé.

    1er.04 à 21h45 - Répondre - Alerter
  • Cet article convaincant par sa simplicité touche droit au but..A quoi bon les querelles de mots ou de concepts quand on est d’accord sur les réalités tangibles et observables autant que sur l’évidente imbécilité de l’homme d’aujourd’hui autant que d’hier et souhaitons le moins que de demain.... Ce formidable vent d’espoir remet en selle la prise de conscience généralisée de l’avant-Copenhague et nous suggère qu’il y a au tréfonds de l’homme cet infime résidu de conscience capable de le stopper dans sa course folle juste avant le précipice !!!
    Merci à ce monsieur de savoir éveiller en nous ce petit substrat de conscience de l’autre et de son environnement qui nous a fait terriblement défaut jusqu’à maintenant... Merci beaucoup..

    1er.04 à 19h46 - Répondre - Alerter
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