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problématiques énergétiques

Par Benoit Lambert
26-06-2015

Electrification de l’Afrique

Sans avoir peur du mot, il s’agit d’un scandale qu’au XXIème siècle, plus de 600 millions de personnes soient encore privées d’électricité au sud du Sahara. Si la volonté politique existe et qu’une coopération à la fois à l’international et entre les pays africains se met en place, il n’y aucune raison que l’électrification de l’Afrique ne soit pas acquise à court terme.

Le forum annuel d’Energynet a réuni à Dubaï, du 9 au 11 juin dernier, les acteurs du secteur de l’énergie en Afrique, afin de débattre des solutions pour améliorer l’approvisionnement énergétique. Tous les acteurs s’accordent à dire que le continent dispose de toutes les ressources nécessaires et que les opportunités d’investissement ne manquent pas, notamment dans les installations hydroélectriques et photovoltaïques. « Avant de parler des financements, il faut se poser la question des ressources dont nous disposons. Environ 90 % de l’énergie hydraulique ne sont pas exploités et l’énergie solaire est encore un mirage pour beaucoup de nos pays », s’est par exemple indigné Jean-Pierre Kédi, lors d’un des débats organisés. Ainsi, plusieurs gouvernements privilégient les projets de barrages hydroélectriques, à l’image du barrage de la Renaissance en Ethiopie, qui devrait être le plus important d’Afrique à la fin des travaux prévus en 2018, avec une puissance de 6 000 mégawatts, soit sept fois la capacité de production actuelle de la Guinée. En France, l’initiative de Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l’Ecologie et créateur de la fondation Energies pour l’Afrique, n’est pas passée inaperçue. Le politicien ne cesse de répéter que le continent africain pourrait être entièrement électrifié en une dizaine d’année si l’Union Européenne consentait à financer le processus. Il suffirait, d’après lui, de doter une agence de 4 milliards de dollars de subventions par an. Jean-Louis Borloo affirme en outre que l’initiative bénéficierait autant à l’Afrique qu’à l’Europe, qui tirerait parti de la croissance de son continent voisin. Nuls doutes que le projet vise également à faciliter l’implantation des acteurs de la filière en France, comme pour EDF, qui espère développer ses activités dans l’hydraulique en Afrique. En attendant, il est grand temps de s’emparer du problème de l’insécurité énergétique, qui est la norme pour une grande majorité des foyers en Afrique. Dans son rapport publié le 5 juin, le think tank Africa Progress Panel de l’ancien secrétaire général des Nations unies, Koffi Annan, craint qu’il faille attendre 2080 pour que tous les Africains aient accès à l’électricité.

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