Bons points, ordures chinoises et conversion verte

Un concours pour inciter les jeunes Américains à prendre les armes pour lutter contre l’ennemi du siècle : c’est ce qu’à imaginé Consequence09.org. Cette coalition de jeunes activistes se bat pour la reconnaissance du réchauffement climatique et la création d’emplois verts. Afin d’encourager les jeunes à se mobiliser, Consequence09.org leur offre la possibilité de gagner un voyage à Washington DC où ils pourront faire pression sur un Sénat réticent à adopter la loi sur le climat. Pour décrocher la timbale, les activistes en herbe doivent encaisser des points : 1 pour une signature sur une pétition, 5 pour un coup de fil à un sénateur, 10 pour une lettre manuscrite. Mieux, pour une lettre oubliée dans un journal, le jeune décrochera 25 points et 50 pour la parution d’un article sur l’urgence climatique. Un moyen comme un autre de motiver les troupes.

L’Afrique et ses ressources très convoitées sont plus que jamais le réservoir de croissance de la Chine, qui le lui rend bien. En neuf ans, les échanges commerciaux sino-africains ont décuplé. Une bonne raison pour Pékin d’accorder hier, lors du Forum Chine-Afrique, 10 milliards de dollars de prêts bonifiés aux pays africains, souligne le New York Times Peu regardante sur la nature des régimes qu’elle arrose, la Chine poursuit sa diplomatie par l’argent sur l’air de la non ingérence. A Charm-el-Cheikh, le 1er ministre Wen Jiabao a ouvert grand son portefeuille, promettant d’annuler ou de réduire la dette de 31 pays ou encore d’exempter de droits de douane 95% des produits “des pays africains les moins développés ayant des relations diplomatiques avec la Chine”. Projets de coopération environnementale, de formations, prêts aux PME, la Chine sort le grand jeu alors que sa présence sur le continent noir ne va pas de soi pour les populations locales. A noter qu’en Égypte, des usines chinoises commencent à délocaliser leur production, profitant des avantages de zones franches et du bas coût de la main d’œuvre, souligne le site d’information Aujourd’hui la Chine

Et chez elles, les autorités chinoises ne peuvent plus nier le problème : plus le temps passe, plus la capitale croule sous les ordures, souligne Libération. Non seulement les décharges de Pékin sont pleines à ras bord mais elles dégagent des odeurs pestilentielles. Tandis que la population de 17 millions d’habitants consomme à tour de bras, grossissant chaque année la quantité de déchets de 8%, les filières de retraitement ont du mal à suivre. A l’exception d’une usine de recyclage de bouteilles plastiques en banlieue, Pékin privilégie la technique ancestrale de l’enfouissement. L’an dernier, la municipalité a enfoui 90% de ses 6,7 millions de tonnes de déchets. Il faut dire que les Pékinois ont toujours rejeté vigoureusement les incinérateurs.

Du rouge au vert. Le maire communiste de Sevran sera candidat aux régionales sur les listes... d’Europe Ecologie. Il met en cause son parti qui n’a pas su prendre le virage de l’écologie. "L’explosion du réacteur de Tchernobyl aurait dû être refondatrice, en ce qu’elle remet en cause le productivisme et l’industrialisation planificatrice", explique-t-il dans une interview à Libération. "Pour moi, l’écologie est d’abord une question sociale", poursuit-il. Et de citer l’exemple du logement social : "à la cité des Beaudottes aujourd’hui, on est entre 150 et 200 euros de charges mensuelles, alors qu’on peut livrer des appartements à 150 euros de facture annuelle." Selon lui, le PCF "devra participer à la recomposition qui se fera après les régionales autour d’Europe Ecologie. Sinon il mourra."