En 1972, les chercheurs du Club de Rome étaient les premiers à pointer l’impasse à laquelle devait nous conduire la quête d’« une croissance infinie sur une planète aux ressources finies ». Quarante-trois ans plus tard, alors que d’autres travaux scientifiques sont venus appuyer leurs conclusions, ils constatent que l’homme persiste dans la même direction.
Après The Limits to Growth (1972) (Les limites à la croissance (dans un monde fini), Rue de l’échiquier, 2012, pour la version française), texte fondateur de la pensée environnementaliste, le Club de Rome publie Le Grand pillage (Les Petits matins, 2015), son dernier rapport sorti le 2 avril. Avec cette publication, signée par le chimiste italien Ugo Bardi, le groupe de réflexion réunissant économistes et scientifiques s’intéresse à la manière dont nous épuisons les ressources de la planète. On y apprend qu’à l’image des énergies fossiles les minerais les plus utilisés au monde sont tous surexploités. Un constat qui, selon l’éditeur, « remet profondément en cause les perspectives d’une croissance verte fondée sur les nouvelles technologies ».
Dans une interview accordée à Mediapart, Ugo Bardi souligne l’aspect irréversible des conséquences de notre appétit pour les richesses naturelles. Plaidant pour un peu d’optimisme, le chimiste se dit convaincu que notre dépendance aux énergies fossiles n’est pas une fatalité, à condition de ne pas s’entêter. « Avec les énergies renouvelables actuelles, tu ne pourras pas emmener ta famille en voiture de Paris à la Côte d’Azur. Mais tu pourras faire autre chose que tu ne peux pas faire aujourd’hui. Par exemple, respirer un air propre », illustre-t-il.
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