Ikealand, course aux technos vertes et banque de corail

Bienvenue à Ikealand. Il ne s’agit pas d’un parc d’attraction du design, mais cela pourrait le devenir, comme le montre ce reportage de Telerama. Almhut, la ville du géant suédois de l’ameublement, célèbre aujourd’hui l’anniversaire de Billy, un enfant du pays devenu célébrité du monde des lettres. Billy est une bibliothèque, dont un exemplaire est vendu toutes les six secondes à travers le monde. Huit mille habitants et un milliardaire : Ingvar Kamprad, fondateur d’Ikea, 83 ans, et dont la fortune est estimée à 33 milliards de dollars. Tout le catalogue est conçu à Älmhult, dans le plus grand studio photo de Scandinavie. Le groupe a quantité d’histoires livrables en kit. Il parle volontiers de développement durable, beaucoup moins des conditions de travail en Asie. Ses produits sont fabriqués à 67% en Europe, 20% en Chine, 10% dans le reste de l’Asie, 3% en Amérique du Nord.

Le site duMIT (Massachusetts Institute of Technology) relate la visite vendredi dernier du président Obama sur son prestigieux campus. Au menu du discours tenu par Obama dans ce temple de l’innovation : l’énergie verte et la nécessité pour les Etats-Unis de gagner la grande compétition mondiale qu’est la course aux technologies propres. Le président américain en a profité, alors que le Sénat tient mardi sa première audition sur le projet de loi sur le climat présenté par les démocrates John Kerry et Barbara Boxer, pour dénoncer le cynisme de ceux qui continuent de nier le réchauffement climatique et s’obstinent à affirmer que convertir le pays aux énergies propres heurtera l’économie américaine. C’est tout le contraire a estimé Barack Obama : "La nation qui remportera cette compétition sera la nation qui dominera l’économie mondiale".

Face aux dangers que fait peser le réchauffement climatique sur les récifs coralliens, "la Zoological Society of London (ZSL) est en train de mettre sur pied la première "cryobanque de corail" mondiale, où des centaines de spécimen de chaque espèce seront conservés dans l’azote liquide", annonce le Times. Les dernières recherches montrent en effet que "la plupart des récifs seront morts d’ici 2040, décimés par la combinaison de l’élévation des températures et de l’acidité des océans", rappelle le journal. Représentant seulement 1% de la surface des océans, les récifs sont cependant une source de nourriture et de revenus pour environ 500 millions de personnes.

A des milliers de kilomètres de là, le haut plateau tibétain subit lui aussi les conséquence du réchauffement climatique, comme le montre en partie une vidéo réalisée par des Américains pour le site China Dialogue. La fonte des glaciers et du permafrost qui recouvre le sol à très haute altitude contribuent à la désertification des terres et transforment complètement le mode de vie des paysans tibétains, dont la sédentarisation est encouragée par Pékin. La taille des lacs diminue, les terres fertiles sont peu à peu recouvertes par les sables, les troupeaux s’amincissent... Depuis 30 ans, le Tibet subit un véritable bouleversement climatique.

En Chine toujours, les réglementations saugrenues édictées par des édiles locaux pas très inspirés font les délices des internautes, raconte le New York Times. Dernière en date : l’obligation faite à des élèves de primaire de saluer toutes les voitures croisées sur le chemin de l’école. Objectif affiché : réduire les accidents de la route et développer le sens de la politesse des bambins. Réaction d’un internaute : "C’est pitoyable, encore un poids de plus pour nos enfants alors qu’il aurait été plus intelligent de construire des ralentisseurs. "En mai, les chefs du Parti de Heihe, une ville située à la frontière russe, avaient ordonné l’abattage de tous les chiens municipaux trouvés sans maitre. L’affaire avait fait les choux gras des médias nationaux et suscité des débats sur la formation des cadres communistes."

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