Déchets nucléaires, Prix Nobel d’économie et Hummer chinois

Quand il s’agit du prix Nobel d’économie, le contenu réputé aride des travaux n’incite guère les médias à s’étendre sur le sujet. Pas les économistes blogueurs. "Le prix Nobel d’économie 2009, attribué à Elinor Ostrom et Oliver Williamson, fera date pour plusieurs raisons, estime Econoclaste. "Premièrement, parce qu’il revient à une femme, pour la première fois en plus de quarante ans. Mais aussi, parce qu’il récompense pour la première fois l’économie institutionnaliste". Mais encore ? Il s’agit du "problème de l’action collective. Comment des gens, avec des objectifs différents, se coordonnent-ils (et avec quel succès) pour satisfaire un objectif commun ?", explique le blog. Une situation rencontrée "avec une acuité particulière dans le cas des ressources communes, ces ressources qu’un grand nombre de personnes peuvent utiliser mais qui n’appartiennent à personne", poursuit-il. Comme l’eau et l’air qui régissent le climat ?

Les déchets radioactifs, on sait à qui ils appartiennent, ce qui ne rend pourtant pas moins complexe leur gestion. Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Ecologie, vient de demander l’ouverture d’une enquête sur les informations du journal "Libération" et de la chaîne franco-allemande Arte selon lesquelles EDF enverrait des substances radioactives en Russie. Le documentaire, co-réalisé par Laure Noualhat (une collaboratrice de Terra eco), et qui sera diffusé ce mardi soir sur Arte, révèle que la France stocke environ 13% de ses déchets radioactifs dans des containers sur des parkings à ciel ouvert en Sibérie. Lire notre article.

Selon un sondage de l’Institut américain des architectes, rapporté par le site Green Univers, les Américains ont changé de priorité concernant leurs maisons : fini la pièce spéciale pour le home cinema, les cuisines dernier cri, la chambre pour la fille au pair, le garage pour les trois voitures... Vive les fenêtres triple épaisseur, les compteurs pour économiser eau et électricité, des pompes à chaleur et même des panneaux solaires. L’heure est à la crise et donc aux économies d’énergie. La maison américaine rétrécit et la taille moyenne des logements a baissé l’an dernier, pour la première fois depuis trois ans, pour se situer autour de 220 m2.

Les vaches laitières californiennes viennent d’obtenir le droit de conserver leur queue, se réjouit l’Humane Society, association qui milite contre la cruauté animale. La pratique du "tail docking", censée être hygiénique et qui consiste à amputer jusqu’à deux tiers de la queue des bovins (bien souvent sans anesthésie), sera illégale à partir du 1er janvier 2010. Selon les statistiques de l’Humane Society, 10 à 15% des élevages laitiers californiens réservaient ce sort à leurs vaches. La Californie compte 1,8 millions de vaches laitières élevées dans 2 200 fermes. Arnold Schwarzenegger, le gouverneur de Californie, qui s’était d’abord moqué de ce projet de loi, a fini par compatir avec les vaches du Golden State et y apposer sa signature.

Ce fut un temps le symbole de la toute puissance américaine, un fleuron de General Mortors. Avant de passer de mode pour cause de prise de prise conscience écologique. Même Schwarzenegger (encore lui) avait transformé le sien pour le faire rouler à l’huile de friture ! Aujourd’hui le Hummer - sorte de 4x4 copié sur le modèle militaire des Humvees - est devenu chinois, rapporte Rue 89. L’acheteur est un groupe d’équipements lourds, Sichuan Tengzhong Heavy Industrial Machinery. C’est la première fois qu’une entreprise chinoise prend pied sur le marché américain de l’auto. Et pas n’importe quelle auto ! Du coup, celle-ci est devenue "la voiture préférée des patrons de mines de charbon". Devinette : combien de temps faudra-t-il pour que, embarrassés, ces patrons chinois convertissent à leur tour leur Hummer à l’huile de friture ?

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