L’énergie nucléaire et les forages pétroliers offshore pourraient-ils sauver la loi américaine sur le climat ? Peut-être bien, avance le Houston Chronicle. Alors que les sénateurs américains peinent à s’accorder sur l’instauration d’un marché de droits d’émission, le Sénat pourrait sauver les meubles en autorisant l’extension des forages dans le golfe du Mexique et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Alors deal or no deal ? Problème : un tel accord pourrait bien vider de son sens la loi sur le climat.
Ailleurs, c’est la corruption qui menace les bonnes initiatives dédiées à préserver la planète. Le programme Redd (“Réduire les émissions de la déforestation et de la dégradation”) des Nations Unies prévoit de verser des sommes rondelettes aux pays en développement abritant de grandes forêts... à condition qu’ils les préservent jalousement. De quoi alimenter le crime organisé s’inquiète le quotidien britannique The Guardian. Et le journal de citer un spécialiste d’Interpol qui souligne les difficultés à vérifier l’usage effectif des fonds dans les pays bénéficiaires.
En Afrique aussi on tire la sonnette d’alarme. Car la crise a bon dos. Des gouvernements africains la mettent en avant pour justifier les problèmes d’approvisionnement en anti-rétroviraux (ARV). Pour le docteur Hugo Tempelman, directeur de l’organisation de santé communautaire ’Ndlovu Care Group, interrogé par l’agence d’informations IPS : "Je n’ai pas entendu parler d’un seul stade en Afrique du Sud [le pays accueille la Coupe du monde de foot en 2010] qui ne puisse pas être achevé à cause de la crise financière. Cela montre que les ruptures de stocks des ARV ont beaucoup affaire au manque de volonté politique des gouvernements". Une grave pénurie d’agents de santé, combinée avec un déficit budgétaire de plus de 130 millions de dollars pour le VIH, pourrait empêcher le pays de fournir à 80 % des personnes séropositives un traitement anti-rétroviral d’ici à 2011.
La crise offre parfois aussi parfois de belles opportunités. En France, elle pourrait bien pousser les gens à enfourcher un vélo. La Rochelle accueille depuis hier, le 18ème congrès des villes et territoires cyclables. Une ville où "le prêt de vélo a été inauguré en 1976, époque à laquelle le cycliste urbain était considéré dans ce pays à l’égal de l’homme de Cro-Magnon", remarque Sud Ouest. Fini la préhistoire : en 2008 "les collectivités locales ont consacré 466 millions d’euros à l’usage du vélo, dont 64 pour le vélo en libre-service sur le modèle du Vélib’”, souligne Jean-Marie Damian, président de l’Association des villes et territoires cyclables.
La lutte contre les émissions de CO2 apporte son lot de petites initiatives, parfois un peu farfelues. Chez All Nippon Airways (ANA), compagnie aérienne japonaise, les passagers sont priés de passer aux toilettes avant d’embarquer, écrit le quotidien britannique The Daily Mail. Car des vessies vides, c’est des kilos en moins et donc moins d’émissions de CO2 dans l’atmosphère, insiste la compagnie. En effet, 150 passagers qui se soulagent à bord d’un avion produisent 63,7 kg de déchets. L’expérience prévue pour durer 30 jours pourrait être poursuivie en cas de succès. Pour soulager la conscience de ses clients, All Nippon Airways ira-t-elle jusqu’à conseiller à ses clients d’utiliser un autre mode de transports que l’avion pour leurs voyages ?
A lire aussi dans Terra eco :
Vers un taxe élargie sur les touristes ?
Nucléaire : et si la faille c’était l’homme ?
Vélos des villes, voitures des champs
Aimez notre 
RSS 2.0
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions