Boulette de Sarkozy, désert sans Mc Do et jardinerie du futur

Décidément, le sujet climat n’est pas un exercice facile pour les politiques. On se souvient des approximations des deux candidats à la présidentielle sur la part du nucléaire en France. Hier soir, l’entretien télé du président de la République avec Laurence Ferrari et David Pujadas, l’a de nouveau montré. "Pour justifier l’instauration de la taxe carbone, le président de la République s’est gravement emmêlé les pinceaux", relève le blog "En quête de sciences". En cause, sa phrase : "le monde court à sa perte si on continue à émettre du carbone qui crée un trou dans le couche d’ozone". Le hic, c’est que le carbone ne crée pas de trou dans la couche d’ozone... Seuls certains gaz, comme les CFC, naguère très présents dans les aérosols, en sont responsables. "Vous venez de dire une série d’erreurs, ça peut arriver mais il faudra que vous révisiez un peu votre sujet", avait lancé Ségolène Royal lors du débat de mai 2007. Le problème, c’est que cette fois-ci, "personne sur le plateau ne le lui a fait remarquer quoi que ce soit", se désole le blog.

La Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) montre l’exemple : elle vient de signer un partenariat public-privé pour la construction dans le quartier Mériadeck du "premier bâtiment à énergie positive de l’agglomération bordelaise", écrit Le Moniteur. L’immeuble de neuf étages sera destiné à accueillir 350 employés de la CUB. Qui dit énergie positive dit production d’électricité : 136 000 kWh par an grâce aux 1 210 m2 de panneaux photovoltaïques. Mais les économies d’énergies sont aussi au programme : l’ensemble est pensé pour que 75% des bureaux reçoivent la lumière du jour. "Les techniques retenues, parmi les plus performantes en termes de ventilation, d’isolation, de chauffage, de rafraîchissement d’air et d’éclairage, visent à l’obtention de la certification NF Bâtiments tertiaires - Démarche HQE® et le label BBC Effinergie", détaille le magazine du BTP.

Après une fausse édition du New York Times version "bonnes nouvelles", les Yes men ont lancé une version pirate du New York Post, à l’occasion du sommet de l’Onu, raconte le site HNS (Hactivist News Service). Distribué gratuitement dans les rues de la ville lundi matin, le journal affichait à sa une « Nous sommes baisés » et alertait l’opinion sur les conséquences du réchauffement climatique pour New-York. Les New-yorkais ont été plutôt choqués et inquiets à la lecture du quotidien, à en croire une vidéo posté sur Vimeo. Car attention : "Bien que ce New-York Post de 32 pages soit un faux, tout à l’intérieur est 100% vrai, avec tous les faits soigneusement vérifiés par une équipe de rédacteurs et d’experts du changement climatique », soulignent les activistes dans un communiqué.

"SPECIAL EDITION" NEW YORK POST from The Yes Men on Vimeo.

Comment être sûr de ne pas tomber nez à nez avec un Mac Do ? Gagné par l’overdose consumériste, Stephen Von Worley a publié sur son blog, une carte américaine montrant la présence de la marque jaune sur le territoire. Évidemment, le nombre de restaurants dans un État augmente à mesure que la population grandit. A l’est du Mississippi, pas de chance d’échapper au sourire Ronald Mc Donald. Mais pour plus de tranquillité, il suffit de mettre le cap vers le désert. Au cœur du Dakota du Sud, en plein No Man’s land, c’est là que vous serez le plus loin des fastfood : 107 miles (172 km) de distance du premier McDo à vol d’oiseau et 145 miles (233 km) en voiture. Un désert de Mc Do, ça se mérite.

Hydroponique : derrière ce mot futuriste se cache une culture hors-sol entièrement automatisée et tout à fait d’actualité. A la clé, la possibilité pour les urbains d’importer un jardin à domicile, les plantes vertes étant savamment juchées sur des systèmes rotatifs. Une société canadienne, Omega Garden, propose justement d’installer ses systèmes de jardineries rotatives dans les salons, voire même les caves, lit-on sur Enerzine. Sur des surfaces neutres irriguées de sels minéraux et nutriments, les plantes poussent à leur aise. Avoir la main verte n’est pas nécessaire : éclairage, température, ventilation, tout est sous contrôle. Amateurs de bio et de cycles naturels, passez votre chemin !