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8-09-2009
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Revue De Web

La taxe carbone selon l’Ademe, la santé version Obama et le capitalisme sauce Michael Moore

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La revue de web du mardi 8 septembre 2009.
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La Californie va-t-elle importer une partie de son énergie verte ? Alors que l’Assemblée californienne s’apprête à examiner une loi (la Senate Bill 14) qui oblige l’Etat à atteindre une proportion de 33% d’énergies renouvelables dans sa consommation énergétique d’ici à 2020, le San Francisco Chronicle constate que la loi permettrait aux fournisseurs d’électricité d’aller chercher jusqu’à 20% de leurs sources propres en dehors des frontières du Golden State. Les partisans du « buy in California » font cependant valoir qu’autoriser l’importation d’énergie propre reviendrait à priver les Californiens de milliers d’emplois verts. Un porte-parole de PG&E, la compagnie de gaz et d’électricité de Californie du nord, cité dans le quotidien, rétorque qu’il s’agit pourtant de la condition sine qua non à la réalisation de l’objectif des 33%, la Californie ne recensant pas suffisamment de fermes solaires, éoliennes et autres sources d’énergie propre pour réaliser ce but noble.

Les États-Unis doivent mener une réforme d’une toute autre ampleur, sur laquelle Obama joue gros : celle de son système de santé. La Croix nous aide à mieux en cerner les enjeux. Pour Vincent Michelot, professeur à l’Institut d’études politiques de Lyon, cité par le quotidien, la véritable explication de la forte opposition que suscite ce projet de réforme, est le coût de la réforme – entre 600 et 1 000 milliards de dollars (entre 400 et 700 milliards d’euros) sur dix ans. « Quand on est entré dans le vif du sujet, les Américains ont pris peur, explique-t-il. Les retraités, d’abord, qui s’effraient de coupes à venir dans Medicare. Pour alléger la note, les démocrates disent en effet vouloir faire des économies.(...) Quant aux Américains couverts par leurs entreprises, on leur dit que, puisqu’il existera un système public, les entreprises cesseront de les couvrir. » ça ne vous rappelle rien ?

Ce système de santé américain sur le point de dérailler, le réalisateur Michael Moore l’avait justement dénoncé dans son film Sicko, sorti en 2007. Son nouveau pamphlet, Capitalism : A Love Story est présenté en ce moment même à la Mostra de Venise, alors que le documentariste est au cœur d’une polémique lancée par le journal El Pais. Selon le quotidien espagnol, qui relate la mésaventure d’un journaliste norvégien, une demande d’interview à Michael Moore coûterait 2 000 euros. Une vingtaine de journalistes auraient eu le même problème. La faute aux intermédiaires des agences de relations publiques qui se font de l’argent sur le dos de la bête. Une mauvaise publicité dont l’intéressé ce serait bien passé, à moins qu’il ne trouve du grain un moudre pour un prochain scénario ?

Mohamed Nasheed irait bien à Copenhague défendre les intérêts de sa nation (Les Maldives), au premier rang des pays menacés par le réchauffement climatique et la montée des eaux. Sauf... qu’il n’a pas les moyens de s’y rendre, a-t-il déclaré à la presse, lit-on sur le site de la BBC. Du coup, le gouvernement local s’attèle à sauver ses terres par lui-même. Il doit revoir ses installations technologiques et envisage d’imposer une taxe de 3 dollars par jour aux touristes pour financer les programmes de prévention du risque climatique. Le président des Maldives n’a pas de pétrole, mais il a visiblement des idées pour faire parler de son pays. C’est lui qui avait annoncé en mars derniers que l’archipel serait neutre sur le plan des émissions de carbone d’ici 10 ans.

Carbone toujours. Sur son blog, Pascal Canfin s’est procuré les travaux que l’Ademe réalise pour le gouvernement sur la Contribution Climat Énergie. Le responsable de la commission économique et sociale des Verts depuis 2005 et nouveau député Europe Écologie met en ligne un tableau très instructif sur les effets redistributifs de la taxe carbone (voir tableau joint). Conclusion : ne pas se focaliser sur le chiffre de 14 euros qui ne veut rien dire si on ne prend pas en compte l’effet "chèque vert" pour chaque ménage. A 14 euros en effet, la taxe carbone c’est « beaucoup de bruit pour rien ». Car le bénéfice net du chèque vert pour les 10% les plus pauvres qui habitent en ville sera de 46 euros par an (3 euros par mois…). Quand la perte maximale, supportée par les 10% les plus riches habitant à la campagne, sera seulement de 73 euros par an. Par contre, si la taxe était fixée à 32 euros et si la totalité du produit était redistribuée aux ménages, et pas seulement la moitié. On aurait alors un gain net de 210 euros par an pour les 10% les plus pauvres habitant en ville. Et une perte nette de 333 euros par an pour les 10% les plus riches habitant à la campagne.

A lire aussi dans Terra eco :
- Le Madilves zéro carbone
- Taxe carbone : et si on allait plus loin
- Californie : l’Eldorado vert ?

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