Electricité intelligente, homme zéro carbone et météo du gaz carbonique

Non contente d’être une des capitales mondiales du vélo, Amsterdam se veut aussi la capitale d’un réseau intelligent électrique, "smartgrid" pour les intimes. Comme le raconte Ecolife, Il s’agit d’optimiser l’utilisation de l’électricité dans la ville en utilisant informatique, Internet et réseau de distribution classique. Le port d’Amsterdam est l’un des premiers sites à bénéficier du lifting : 73 bornes électriques sont installées ce mois-ci afin d’alimenter les navires commerciaux et les bateaux de croisière. Et quelque 700 habitations sociales du quartier de Geuzenveld, à l’ouest de la ville, seront équipées de "compteurs intelligents" permettant de revendre les surplus d’énergie de certains logements à d’autres. En outre, des équipes techniques décortiquent les modes de consommation, les déplacements et les habitudes des habitants. D’où l’idée, par exemple, de bureaux déplaçables, destinés à réduire l’impact des trajets maison-domicile.

En Angleterre, la mobilisation environnementale est également tous azimuts. Les Britanniques en ont marre d’attendre que leur gouvernement s’active sur la question, analyse The Guardian. Ils ont donc décidé de prendre les devant en s’engageant individuellement à réduire leurs émissions de 10% d’ici à 2010. Dès le lancement de la campagne "10:10", le 1er septembre, des stars, artistes et des centaines d’individus lambdas se sont massés à la porte de la Tate Modern de Londres pour signer leur engagement et recevoir un médaillon en métal issu de la carcasse d’un vieux Boeing-747.

Pour réduire leurs émissions, les Anglais peuvent prendre exemple sur Colin Beavan, surnommé « No impact man » après une expérience originale : un an passé à limiter au maximum son impact sur l’environnement. Son angoisse : ressembler à l’habitant moyen de Manhattan qui utilise, chaque année, 572 sacs plastique par an, 2190 tasses en carton ou en plastique et 1248 emballages divers en plastiques, et génère 20 m3 de déchets. Il s’est donc posé des règles très strictes : ne pas utiliser d’appareils électriques, pas de déplacements en transports motorisés, aucun achat d’objet neuf, se nourrir avec des produits locaux et non emballés... Après le livre sur cette vie a minima, voici le documentaire (sortie aux Etats-Unis le 11 septembre). On y voit Colin Beavan marchant sur son linge dans la baignoire pour le nettoyer, choisissant avec soins ses légumes au marché bio, jouant aux cartes avec sa femme à la lumière des bougies, empruntant les escaliers car il s’interdit les ascenseurs, admirant le travail des lombrics dans son appartement... « No impact man » a compris en tous cas comment limiter son impact environnemental et optimiser son impact médiatique.

La bande-annonce du documentaire :

Pour faire de même en France, un nouvel indicateur vous sera très utile. Il s’agit de l’"indicateur de gaz à effet de serre" que TF1 est en train de mettre au point avec l’aide de scientifiques, selon Le Point. A la manière du bulletin météo, il devrait faire son apparition avant le sommet de Copenhague prévu en décembre. La télévision voit tout en vert, comme vous le dévoile le magazine "Terra eco" actuellement en kiosque.