Sur son blog Six Pieds Sur Terre, Laure Noualhat s’inquiète du projet de décret visant à simplifier le régime des installations classées sensibles pour l’environnement. Le nouveau texte prévoit en effet qu’en l’absence d’une réponse de la préfecture dans un délais de 6 mois, l’exploitant peu démarrer son projet d’installation. "Un peu comme si vous demandiez l’autorisation d’asperger le potager du voisin de Round up, et qu’après six mois de silence de sa part, vous considériez qu’il est hyper partant.", résume à sa façon Laure Noualhat. "Le fait qu’un silence de l’administration puisse valoir autorisation, c’est catastrophique pour la protection de l’environnement", tempête Arnaud Gossement, porte-parole de la fédération France nature environnement qui regroupe 3 000 associations.
Chauffage à la viande, non merci ! Tesco, la chaîne britannique de supermarchés, avait cru tenir une idée en or : donner 5 000 tonnes de viande avariée par an à PDM, le leader mondial de la nourriture animale qui possède aussi des incinérateurs transformant des déchets de nourriture en électricité. Les déchets de Tesco auraient permis d’alimenter 600 foyers en énergie. Mais c’était sans compter les associations végétariennes qui l’ont accusé de "production macabre" d’énergie : « Il faut se demander pourquoi tant de surplus et pourquoi tant d’animaux meurent pour le fournir » ? Beaucoup de végétariens seraient horrifiés de savoir que leur électricité vient en partie de viande invendue », s’est indigné un représentant de l’association végétarienne et de protection des animaux Viva. La saga de la viande c’est à lire sur GreenUnivers, et à suivre...
Dans un autre rayon, supermarchés et industriels de l’agroalimentaire vantent à qui mieux mieux leur fermeté à l’égard des défricheurs de la forêt indonésienne. Mais c’est du pipeau, selon un récent rapport sur les plantations de palmiers à huile de la région. En 2004, rapporte le magazine scientifique New Scientist, ceux-ci s’étaient engagés à appliquer les standards de la Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO), en promettant de rendre des comptes annuellement de la progression de la part d’huile de palme durable dans leurs produits. Mais pour le moment, "malgré la publicité faite autour de ces normes, il y a eu peu d’empressement à les appliquer" constate le Centre international de recherche sur les forêts (CIFOR), dans son rapport. Lequel conclue à l’urgence d’une réforme juridique qui assure que les efforts pour faire progresser l’huile de palme durable ne sont pas "récupérés par des intérêts particuliers".
Selon le FMI, la reprise de l’économie mondiale aurait démarré. En attendant, pour sortir plus vite de la crise économique, chacun sa recette. A la Jamaïque, on parie sans rire sur la marijuana, rapporte La Tribune de Genève qui cite un article du Jamaican Observer. Une idée loin d’être farfelue lorsqu’on sait que treize États des USA, principal partenaire commercial de la Jamaïque, autorise la marijuana à usage médical. A elle seule, la Californie achète chaque année 200 millions de dollars de cette plante.
Les naturalistes ont-ils fumé de la jamaïcaine ? En tout cas certains ne manquent d’humour. Chaque année, ils identifient plus de 15 000 nouvelles espèces animales. Et comme il faut bien donner un nom à tout ce petit monde, certains n’hésitent pas à se lâcher, rapporte le Guardian. Seule règle à respecter : ne pas baptiser une espèce de son propre nom, trop facile et peu modeste. Parmi les perles, un mollusque du genre Abra a été affublé du nom d’espèce Cadabra. Certaines personnalités ont été visiblement très inspirantes, comme le naturaliste et scénariste britannique David Attenborough, qui a prêté son nom à un lézard préhistorique, une guêpe parasitaire, un poisson fossile et une plante mangeuse de rats.... la Nepenthes attenboroughii. Mais ce sont les personnalités du monde politique, sportif et culturel qui tiennent le haut du pavé. La preuve avec l’escargot de mer Bufonaria borisbeckeri et le lichen Caloplaca obamae, hommage au soutien du nouveau président américain à la science. Moins glorieux, trois espèces de scarabée baveux sont devenues l’Agathidium bushi, l’Agathidium cheneyi et l’Agathidium rumsfeldi.
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