Atmosphère pour le moins électrique sur le Web depuis que Pierre Gadonneix, le PDG d’EDF, a demandé une hausse des tarifs de 20% sur 3 ans. "Le grand rêve d’EDF, c’est de produire de l’électricité au coût du nucléaire et de la vendre au prix de l’électricité à base de charbon", s’insurge François Carlier, directeur des études à l’UFC Que Choisir, interrogé par Libération. Pour lui, "on peut vraiment parler de dérapage" dans la communication de l’électricien, qui vient de récolter 3,2 milliards d’euros avec son emprunt. " Mais il faut dire aussi que le renouvellement du parc nucléaire, avec les fameux EPR, va leur coûter cher.
Peut-être EDF se prépare-t-il aussi au défi des réseaux intelligents. Encore peu connus, ces "smart grids" devraient permettre des économies d’énergies considérable, explique Le Monde. "L’enjeu écologique est triple : les smart grids sont le sésame pour réduire la consommation globaled’électricité, limiter le recours aux centrales les plus polluantes et intégrer des millions de sources d’énergies renouvelables", détaille le quotidien. Seulement, qui doit payer les 4 à 5 milliards d’euros nécessaires pour remplacer les 35 millions de compteurs mécaniques de l’Hexagone d’ici à 2015 ? Les fournisseurs, qui optimisent leur réseau, les consommateurs ou les pouvoirs publics ? Pour l’instant c’est EDF qui s’y colle : un programme pilote d’ERDF, sa filiale réseaux, prévoit l’installation de 300 000 appareils à Lyon et à Tours. Mais si la facture des consommateurs grimpe...
A moins que ces derniers s’inspirent d’Annick Delhaye, vice-présidente de la région Paca déléguée à l’écologie et l’environnement, qui vise l’indépendance énergétique. Depuis 3 ans, elle "a déboursé 5 000 € environ pour le solaire thermique, puis 20 000€ pour le photovoltaïque", note La Provence. Que le prix de l’électricité augmente est donc le cadet de ses soucis : c’est elle qui revend sa production, à 60 centimes le kWh, quand les Français payent en moyenne 12 centimes. "Cela demande beaucoup de persévérance et de paperasserie, que ce soit auprès de la mairie, d’ERDF, du ministère de l’Économie, de la Drire... Beaucoup abandonnent en cours de route", avoue toutefois l’élue.
Abandonnées en cours de route. C’est ce qui est arrivé aux industries de l’Estaque Riaux, dans le nord de Marseille. Enfin, pas totalement : la mairie de secteur organisait hier une réunion publique pour faire "le point sur la pollution de la friche industrielle laissée par Métaleurop et Arkema et surtout le lancement d’une campagne de détection du plomb" dans le sang des enfants de 0 à 6 ans, révèle La Marseillaise. Car les 900 000 mètres cubes de terre gorgée de métaux lourds posent un grave problème de santé : les taux de pollution dépassant allègrement les valeurs admises. Seulement, la dépollution avance très lentement. Dommage pour la mairie de Marseille, qui souhaitait recycler les terres en villas haut de gamme, rappelle la journaliste.
A priori, il est plus facile de recycler son portable. Quoique. "Ça n’a rien d’une sinécure", témoigne une journaliste de Rue89. D’ailleurs, seuls 9% des Français rapportent leur mobile pour qu’il soit recyclé lorsqu’ils changent de portable. Cela dit, un quart d’entre eux font mieux : ils le donnent à un proche. Toujours est-il que les opérateurs, qui sont responsables des collectes, ne se décarcassent pas toujours pour que les portables le soient...
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