Il faut que Nicolas Sarkozy se déplace aux Antilles (pour les états généraux de l’outre-mer) pour que l’on reparle du malaise social des îles de la Martinique et de la Guadeloupe. On en parle moins, mais les ultramarins se préoccupent aussi au développement durable, nous rappelle le site guadeloupéen spécialisé sur le sujet Terre d’avenir. La consommation d’électricité à en effet doublé en quinze ans et progresse à un rythme cinq fois supérieur à celui de la métropole. La région Guadeloupe, l’Ademe et EDF poursuivent donc leur effort de sensibilisation, en particulier sur les chauffe-eau solaires, devenus obligatoires sur les constructions neuves et qui permettent d’éviter l’équivalent de la pollution d’une voiture parcourant 10.000 Km/an, explique le magazine.
Les Antilles où l’on ne sait pas toujours préoccupé de la protection de l’environnement et de la santé des populations. Illustration avec la culture de la banane dans les années 80. Les conséquences de l’utilisation du chlordécone, un pesticide "extrêmement persistant et soupçonné d’être cancérigène", tardent à être précisées, raconte Le Monde. Le rapport remis hier par l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques souligne "l’absence de connaissance sur la contamination des eaux fluviales et souterraines" et que "la cartographie des terres polluées avance trop lentement". Et le problème pourrait être mondial puisque 1 500 des 1 800 tonnes ont été exportées en Europe de l’Est et en Afrique, pays dans lesquels aucune enquête n’est menée.
Et les animaux dans tout cela ? Car le cancer n’est pas qu’un mal humain, révèle une étude de la Société pour la conservation de la faune signalée par le site américain Treehugger. Si un homme sur dix meurt du cancer, certaines espèces animales sont touchées par cette épidémie dans des taux similaires. Tortues, diables de Tasmanie, baleines, lions de mer et dauphins verraient même la survie de leur espèce menacée par la maladie. Des substances chimiques cancérigènes rejetées dans la nature seraient à l’origine de ce phénomène.
Saluons le travail de l’Ina qui vient de mettre en ligne 200 000 publicités. Dans les archives, évidemment, quelques pépites, comme ce spot de 1980 signé EDF sur le nucléaire . Comme quoi on n’a pas attendu le 21ème siècle pour faire du greenwashing ! Peut-être un modèle du genre.
L’occasion de faire un petit rappel : le problème du nucléaire ne se limite pas aux déchets. L’extraction de l’uranium par Areva au Niger et au Gabon est controversée, constate Novethic. Le groupe français vient de signer un accord avec l’association de juristes Sherpa et Médecins du Monde pour créer un "observatoire de la santé" sur ces sites miniers. Depuis 2003, ces dernières ont publié deux enquêtes dénonçant la situation sanitaire et environnementale des exploitations. Le Criirad, qui y a participé mais n’a pas signé l’accord voit dans cet observatoire "un écran de fumée", rapporte Novethic.
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