Un scénario catastrophe ? Sciences et Avenir raconte que des chercheurs ont calculé l’élévation du niveau la mer en cas d’effondrement d’une partie de la calotte glaciaire : 3,3 mètres en moyenne. La suite de l’article se veut heureusement plus rassurante, quoique : "à l’heure actuelle rien n’indique qu’un tel processus de déstabilisation a commencé ou qu’il commencera un jour en Antarctique, indique Erik Ivins, chercheur au Caltech (Californie, USA)." Aujourd’hui, les scénarios les plus pessimistes s’accordent tout de même sur une montée des eaux d’environ un mètre.
On peut toujours mettre en doute les prévisions des spécialistes, en attendant il a des faits incontestables. Tels ces événements rapportés par le blog des Humains associés. Dans les livres d’histoire, on lira demain que les premiers réfugiés climatiques étaient cinq familles qui, en mai 2009, ont dû quitter leurs îles Carteret, dans le Pacifique Sud, pour rejoindre l’île de Bougainville. Elles vont vivre sur des terres données par l’église catholique. Le sort des autres habitants (1 000 personnes) n’est pas encore résolu, les ressources du Gouvernement autonome de Bougainville étant limitées.
Sur le site de Greenpeace, on assiste aux tribulations d’un autre type de réfugiés, les rescapés de la déforestation : un gorille venu du bassin du Congo, un orang-outan d’Indonésie ou un arbre tropical d’Amazonie. "Tout au long d’un parcours qui les fera transiter par plusieurs villes de France, ils vont rechercher et dénoncer les raisons pour lesquelles leur maison, les forêts anciennes qui les ont vu naître, sont en train de disparaître, coupées, brulées, rasées", nous explique l’ONG qui compte publier des vidéos régulièrement, jusqu’à la conférence de Copenhague sur le changement climatique (en décembre). Pour l’instant cela prête plutôt à sourire qu’autre chose, mais on attend la suite avec impatience.
Au-delà des menaces qu’elles fait peser sur de nombreuses espèces, la déforestation tropicale est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre, rappelle Rue 89. Le site d’information en ligne dénonce surtout "l’hypocrisie française" autour du commerce de bois illégal, après le vote d’une résolution ambitieuse du Parlement européen. Rue 89 a (enfin) pu recueillir l’avis du ministre de l’Agriculture français sur le sujet, qui se faisait attendre. "Une réponse de Normand", ironise la journaliste. Mais entre les lignes, Michel Barnier semble confirmer l’opposition de la France à ce texte européen qui va beaucoup que le simple "contrôle aux frontières de l’Union" que le ministre défend.
Un site pratique pour finir, celui de BeGreen qui a lancé un nouvel outil, utilisable sur la plateforme Goggle Earth : l’explorateur d’impact carbone. Grâce à lui, les internautes peuvent visualiser sur une carte des Etats-Unis, l’impact en tonnes de CO2 d’un aéroport du Montana ou d’une centrale électrique du Wisconsin. Les données ont été amassées pendant trois ans par l’université de Purdue (Indiana) qui s’est attelé à mesurer précisément les émissions de carbone des énergies fossiles en Amérique du Nord. Mieux, l’outil permet aussi de mesurer l’impact des projets de compensation carbone et offre aux internautes la possibilité d’y prendre part.
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