Zhang Chengui, 53 ans, chef d’un village du Yunnan, une province pauvre et montagneuse du sud ouest de la Chine, fait cette semaine les gros titres de CNN.com. En 2003, l’homme a été le premier de son village à adopter les énergies alternatives, entrainant derrière lui une vague d’engouement chez les autres villageois. Grâce à des prêts bancaires et des subventions de l’ONG américaine Nature Conservancy, il a pu investir dans la panoplie complète du parfait villageois durable : le digesteur à biogaz, le chauffe-eau solaire, la citerne de collecte d’eau et le four efficace en énergie. Plus besoin d’aller ramasser des branches aux fins fonds du village pour se chauffer. En tout, c’est 100 jours de travail économisés, plus de temps pour faire pousser ses pommes, raisins et fraises (sous serre), et des revenus annuels triplés à 5 000 euros en 6 ans. De quoi envoyer ses enfants à l’université. Une success story rurale.
Mais il y a parfois aussi des contes un peu trash. C’est le cas de celui rapporté par Laure Noualhat sur son blog, Six pieds sur Terre. La journaliste y raconte l’histoire d’une "sirène inquiète qui ne souhaitait rien tant que sauver ses amis requins surpêchés" et qui décida donc de se faire crocheter par la peau du dos, dans une vitrine parisienne "pour donner à voir le sort subi par ses amis les squales". Derrière cette image choc, on trouve l’association de protection des océans Sea-Sheperd, qui joue tous les hivers à la bataille navale contre les baleiniers japonais.
Une autre bataille à venir sera certainement celle des agrocarburants aux Etats-Unis. En tout cas, le lobby de l’éthanol semble s’y préparer en recrutant de nouvelles troupes, note le site Treehugger. Alors que la loi sur l’énergie et le climat arrive au Sénat américain cette semaine, "les producteurs ont peur de se voir retirer leurs subventions et leur traitement de faveur", commente Treehugger. Growth Energy, un lobby qui regroupe six producteurs, a d’ailleurs déjà engagé Anne Steckel et Ted Monoson, deux anciens assistants parlementaires biens introduits dans les milieux politiques.
La compagnie eSolar, spécialisée dans le solaire à concentration, emploie des moyens plus originaux pour parvenir à ses fins. Le jour de la fête nationale américaine, le 4 juillet dernier, elle a utilisé les miroirs de sa future centrale californienne pour dessiner le drapeau américain ainsi que la Statue de la Liberté. Une manière de célébrer le jour de l’indépendance (énergétique), remarque le blog Eco Geek. "Alors qu’une loi sur le climat controversée attend d’être approuvée au Sénat, il est temps de se rallier derrière les énergies renouvelables comme la voie la plus viable pour l’Amérique d’en finir avec la dépendance aux énergies fossiles", a affirmé eSolar dans un mail au fondateur du blog.
Il ne faut plus dire "je vais aux toilettes", mais "je vais composter". Le blog Green Inc. constate que de plus en plus de villes américaines installent des toilettes à compost, par exemple dans leurs parcs. Ne nécessitant pas d’eau, elles produisent en plus de l’engrais. Et certains particuliers s’y mettent aussi. L’un des fabricants, la compagnie Biolet, assure en vendre plus de 1 000 par an. Mais encore faut-il avoir le courage de la vider, s’amuse le site...
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