« Il y a quelques années, l’idée que le secteur tertiaire ait une empreinte écologique ne semblait pas si évidente », se souvient Catherine Puiseux. La directrice du développement durable de TF1 l’a depuis démontré, bilan carbone à l’appui. Réalisé en 2005, ce premier bilan des émissions de gaz à effet de serre de la chaîne a dévoilé un total de 240 881 tonnes de CO2 émis en un an, dont 80 % uniquement par les postes des téléspectateurs !
« La réalisation d’un bilan carbone entraîne ce type de paradoxe. En effet, sans activité humaine, plus de problème ! Mais pas question pour autant de se laisser paralyser », s’anime Catherine Puiseux. La fabrication des programmes achetés par la chaîne représente 22 000 tonnes équivalent CO2 par an, soit 44 % des rejets directs de l’antenne. Mais la mesure reste approximative : parmi les 400 boîtes de production qui alimentent TF1 en docus, reportages et émissions, peu se sont encore engagées dans une démarche écologique. Pour les sensibiliser, la chaîne a initié, avec cinq autres partenaires dont France 5, le projet Ecoprod visant « des productions respectueuses de l’environnement ». Le 28 avril, cette boîte à outils était ouverte sur la Toile. Au menu, fiches élaborées par des experts et échange de bonnes pratiques.
24 heures chrono
Aujourd’hui, sur les 8 fiches annoncées, seule celle concernant la restauration est disponible. Sur la logistique, les lumières, les décors, il faudra encore patienter. Dommage, c’est précisément ces réponses-là que cherchait Pascal Tomasini. Pour le millième épisode de Plus belle la vie, le directeur de production a fait réaliser le bilan carbone de la série de France 3. Résultat : 70 000 litres d’essence et plus d’un million de kWh consommés depuis le début. En attendant les solutions d’Ecoprod, Pascal Tomasini peut chercher du côté de 24 heures chrono. La série américaine serait parvenue, pour sa saison 7, à réduire ses émissions de CO2 de 43 % par rapport à ce qu’elles auraient été sans effort de la production.SUR LE MÊME THÈME
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