Les nuits sont toujours trop courtes, il y a la voix de Sarah qui nous arrache au sommeil pour nous rappeler qu’il faut se lever, nous devons être à la Maison du Parc pour dix heures. Nous partons donc, sous un ciel nuageux, les yeux dans la graisse de bines, pour rejoindre Carentan vers dix heures trente. Sans les bagages, la caravane avance rapidement, empruntant la départementale. Nous nous arrêtons donc au centre du parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin, où nous accueille l’un des responsables. Le bâtiment récent comporte à l’entrée une maquette détaillée, textile et visuel, où en plus de dessins et de moulures, on peut lire des extraits intéressants, dont celui-ci : « Sur un espace de cinq lieues, ici, la nature est incomparable. Désordre profus des forêts et des monts, d’eaux mortes et d’eaux vives, autour duquel, et sur trois côtés, se tourmente, se rue, se lamente, la mer. » (L’homme aux gants de toile, Jean de la Varende, 1943) Nous passons dans une salle de cinéma, où le responsable nous introduit au fonctionnement des marais et à la charte du parc, qui vise des objectifs de développement durable. La dynamique en est originale, incluant d’une part toutes les communes sous adhérence volontaire, d’autre part un accueil pour le tourisme, avec également une gestion technique de l’écosystème des marais.