Travaillez-vous dans de bonnes conditions ?

Comment les salariés vivent-ils leur travail ? C’est la question sur laquelle planche en ce moment syndicats de salariés et Medef. Ils ont entamé début avril une série de rencontres mensuelles visant à parvenir à un constat commun sur la manière dont les salariés évaluent leur qualité de vie au travail. Le but est d’établir un diagnostic partagé avant le 1er juillet, qui marquera le début de négociations pour aboutir à un accord national interprofessionnel sur le sujet.

Les partenaires sociaux se sont mis d’accord pour débattre de trois grands thèmes : la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, les conditions de travail et l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

Une appréciation personnelle à partir de critères objectifs

Mais la perception de la qualité de vie au travail dépend de paramètres infiniment plus nombreux. L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) en a dressé la liste, dans son bimestriel « Travail et changement », fin 2010. Liste que la rédaction de Terra eco a synthétisé, afin de vous aider à évaluer votre propre qualité de vie au travail.

En préalable, il faut savoir que l’âge et le sexe du travailleur influent sur la manière dont il réagit face aux contraintes professionnelles. Mais aussi son ancienneté dans l’entreprise ou le poste qu’il occupe, ses qualifications, son salaire – stagne-t-il depuis des années ou est-il fréquemment augmenté en guise de reconnaissance des efforts fournis ? – ou encore le type de contrat qu’il a signé.

Le travail, synonyme de galère ou d’épanouissement ?

Viennent ensuite les caractéristiques qualifiées par l’Anact de « contextuelles ». Parmi elles, on recense les contraintes de temps : suis-je souvent interrompu par un collègue, un chef, un coup de fil professionnel, pendant que j’essaie de me concentrer sur une tâche ? Est-ce que le travail de nuit chamboule mon horloge biologique ? Mon rythme de travail m’est-il imposé ou puis-je gérer mon emploi du temps librement ?

Les contraintes de pénibilité physique entrent également en ligne de compte : je travaille debout, je suis obligé de rester immobile à mon poste de travail, je porte de lourdes charges, je suis mal installé et ça me fait mal au dos ou, à l’inverse, j’ai échappé à l’open space bruyant, j’ai un poste de travail adapté à ma morphologie et je réfléchis au calme. La température (il fait trop chaud, trop froid, trop humide, je suis en plein courant d’air) et l’environnement de travail (suis-je bien protégé quand je manipule des produits chimiques ?) font aussi partie du confort quotidien.

Stress et solitude vs solidarité

Elément tout aussi déterminant dans l’évaluation du bien-être au boulot : le stress. M’impose-t-on de travailler en flux tendu, sans me laisser le temps de respirer ? Suis-je soumis à la pression des clients ou à celle des chefs qui m’ont imposé des objectifs irréalisables ? Puis-je trouver du soutien auprès de mes collègues ou de mes supérieurs hiérarchiques en cas de coup de mou ou de différend ?

Ultimes éléments à prendre en compte pour évaluer la qualité de vie au travail : la possibilité qui est offerte (ou pas) au salarié de se former pour faire évoluer son poste et stimuler ses neurones, et celle qui lui ai laissée de prendre des initiatives voire de développer un projet personnel.

Sur la base de ces critères, comment évaluez-vous vos conditions de travail ? A partir de votre expérience, que souhaiteriez-vous améliorer pour assurer votre confort ? Nous attendons vos témoignages.